(Le pire est que cela ne puisse pas être exclu, que les condés aient un dossier sur leur ministre, au vu de ses frasques habituelles, de son passé où il a fréquenté le grand banditisme, et de sa vie de bâton de chaise…).
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L’affaire fait grand bruit dans le Landerneau médiatique et politique. Impossible donc pour moi d’y couper, en raison de mes chevaux de bataille habituels, dont celui des violences policières, éminemment symptomatique il est vrai d’une société en rupture et en perdition démocratique. De quoi s’agit-il ? De ceci :
Le Ministre des flics racistes, machistes et violents (mais pas d’amalgame, hein 😉 … malgré les innombrables affaires d’acab) a donc prétendu publiquement interdire un débat éminemment nécessaire et salutaire, tant il génère de ressentiment populaire grandissant. Un débat que son parti tente pourtant depuis sa prise de gouvernement d’étouffer, allant même jusqu’à demander l’interdiction du terme de violences policières, ici, là et encore là. La réalité est pourtant tenace...
Mais Castaner, le plus mauvais flic de France (de l’aveu même de ses propres troupes qui, même eux, ne le portent pas en haute estime) préfèrerait donc les caresser dans le sens du poil pour se retrouver en odeur de sainteté parmi eux ? Aurait-il été galvanisé en cela par un certain syndicat policier extrêmement droitier, qui a trouvé là un moyen fort commode d’exister ?
Voir également un ancien ministre de l’intérieur sous lequel les violences policières se sont multipliées, notamment pendant la loi travail, avec des manifestations si durement réprimées, voilà qui ne manque pas de sel… Mais qu’attendre d’autre de ce fauxcialiste nationaliste raciste là ? On ne sait que trop bien ici où vont ses préférences...
Par la suite, Castaner a du faire machine arrière, effrayé devant l’étendue de la polémique, justifiée :
Il aurait été en effet fort malvenu de refuser une liberté d’expression que l’on revendique pourtant si volontiers pour d’autres, aux propos éminemment plus toxiques, et cela de manière bien plus durable…
En tous cas, c’est heureux, il devient de plus en plus difficile de nier une réalité qui déborde de partout, dénoncée par tant de voix, unanimement moins une (LREM et ses chiens de garde), à l’intérieur comme à l’extérieur de notre pays, comme le rappelle judicieusement un spécialiste de la question, ici :
Comment peut-on en effet nier à ce point d’aveuglement là l’existence d’un problème aussi grave, relevant de nos libertés fondamentales et du respect de ce qu’il nous reste encore (bien peu) de démocratie ?
Il faut quand même noter ce que la France a reçu comme critiques ces derniers mois : le Conseil de l’Europe, le Parlement européen, Amnesty international, ou encore les Nations Unies ont demandé des comptes à la police et à l’Etat français – sans compter la Ligue des droits de l’homme, le Défenseur des droits…
Alors, devant l’évidence d’une telle question, celle des violences policières, et donc de la violence d’état, tout comme celle, tout aussi évidente, du racisme dans la police, moi je dis :
la bise à Linda Kebab…
… et à tous ces trolls imbéciles qui ont cru bon de déverser leur bile habituelle, raciste et sexiste, à la suite de ceci :
Un exemple :
Archivé. Next.
Post-scriptum : un certain sympathisant de LREM qui se reconnaitra ou pas s’il lit ceci a cru bon de m’interpeller sur twitter en me disant que le débat était tout à fait ouvert et qu’il ne voyait pas ce qui pouvait l’empêcher… A ce marcheur, je dirai simplement ceci. Voilà le genre de déluge auquel on s’xpose quand on contrarie la parole officielle quant au déni de réalité des violences policières maintenu par son parti :
François Gemenne, membre du GIEC et enseignant à Science Po vient de publier ceci, que je livre tel quel à votre appréciation. Tout est dit.
Oui, Monsieur. Notre société va très mal. J’en suis l’une des vigies avancées, et j’en note les soubresauts les plus graves, au quotidien, depuis 12 ans, ici, sur ce journal. Et ce qui vous arrive n’en est que l’un des phénomènes les plus prégnants. Mais le sujet, il est vrai, cristallise les positions, de part et d’autre. Mais c’est logique. Quand un gouvernement ne tient plus que par sa police, tant il apparait aux yeux d’une majorité si peu crédible, l’extrême-droite est toujours en embuscade pour tenter de retirer ses marrons du feu. Et c’est contre cela que je lutte d’arrache-pied, ici comme ailleurs : le fascisme qui vient.
Si je suis entré en politique, sur le tard, après m’être longtemps cantonné à l’engagement associatif, qui me semblait bien plus efficace en termes de transformation sociale et de développement des solidarités, c’est parce que j’ai vu une autre forme de politiciens arriver, qui me faisaient craindre le pire. Et ce n’est pas du tout un hasard si ce blog a éclos en 2008, alors que je voyais arriver le monstre politique qu’est le sarkozysme, avec les errements publics que l’on sait, l‘affairisme décomplexé, et les naufrages personnels, y compris en matière de « maintien de l’ordre », et de grave instrumentalisation des faits divers, comme Sarkozy s’y est employé lorsqu’il n’était encore que ministre de l’intérieur… Je ne pense pas en écrivant cela être très éloigné du sujet qui nous occupe ici. Je note précisément l’abaissement de la chose politique publique à cet endroit, très clairement. Mais le monde médiatique et sa construction d’une société du tout spectacle y a également sa part…