La main de Macron contrôle le gourbi

Publié le 24 mai 2020 par Podcastjournal @Podcast_Journal
On nous a appris à l’école que la patience est fille de la confiance et l’anticipation politique est mère de la sûreté. Hors de l’école, l’expérience nous a appris que la crainte arrive quand un peuple ne croit plus en des lendemains qui chantent. Les Chinois nous apprennent que les peuples heureux n’ont pas besoin de se presser. Essayons d’être heureux. Retroussons nos manches et faisons face à nos problèmes réels et acceptons de vivre la vérité. Soyons conscients de nos potentialités. Oublions les querelles inutiles et œuvrons pour le bien-être et la réussite de nos enfants avec des idées modernes et des têtes nouvelles. Je continue avec les agréables souvenirs des années quatre-vingts à l’Université de Tiaret. Je me rappelle Monsieur Tebboune quand il était wali de Tiaret. A cette époque, je revenais des Etats Unis. 
J’étais enseignant à l’université Ibn Khaldoun de Tiaret. Je me souviens d’une réunion de travail avec Abdelmadjid Tebboune à l’université. Les professeurs ont apprécié son discours. Un discours réaliste qui allait droit au but. Un collègue, le Dr. Gharbi, a été fort impressionné par la simplicité du comportement du wali et sa maitrise des deux langues, arabe et français, dans le débat. Il lui demanda donc la permission d’exprimer ce qu’il avait ressenti à son propos. Il lui donna alors la parole. Le Dr. Gharbi lui a alors déclaré "Monsieur le wali, je suis impressionné par votre modestie et votre humble comportement. Vous maîtrisez votre domaine come administrateur d’une willaya. Vous méritez mieux que cela. Un poste de ministre vous conviendrait parfaitement". Abdelmadjid Tebboune apprécia la sincérité du Dr. Gharbi et répondi avec un sourire fraternel. Monsieur le président, gardez le même sourire! Revenons à notre présent, quarante ans après. Bien que le césarisme ne soit pas algérien, ’histoire du cadre président est une réalité dans l’histoire de l’Algérie contemporaine. Nos petits-enfants s’en souviendront comme les petits Français se souviennent aujourd’hui des rois fainéants. Nous l'avons acceptée avec du bon baroud. Nous avons admis la ridule sous une vague de youyous assourdissants sortant de bouches louées à un prix dérisoire.
Du Benin à l’Algérie, en passant par la source sacrée du VIIe arrondissement de Paris, le problème de la démocratie africaine, c’est qu’elle ne commence jamais dans un groupe d’intellectuels éduqués et de bonne famille, mais elle s’épanouit toujours dans des communautés où les gens ont des idées considérées comme radicales, obscurantistes, rétrogrades et prédisposées à vendre le pays aux premiers acquéreurs. Je justifie le mot gourbi. Un gourbi, peut-être une hutte chez les bédouins d’Afrique du Nord ou une habitation dans une "dachra", un douar dans la montagne. Le gourbi peut être aussi un lieu très chic où les malfaiteurs, les dealers de drogues, les espions, les dieux barbares et les terroristes se regroupent pour manger, s’amuser et comploter. Souvent ces lieux dits de classe et d’élégance ne sont pas en dessous de l’ordinaire mais plutôt au-dessus de tout soupçon. En fréquentant ces lieux fantastiques, pour la première fois, vous avez l’impression qu’ils sont excellents et honnêtes. Vous êtes impressionnés par la politesse et l’accueil du gardien et des parfaits serveurs dont la foi et les sourires anglais sont apparents. Méfiez-vous des apparences! L’excès de politesse cache l’imprévu.
Le peuple est habitué aux puffs des dieux barbares qui nous annoncent les mauvaises nouvelles. Ils nous ont déjà annoncé, un an avant le Hirak, que les caisses de l’Etat étaient vides et que probablement les travailleurs ne pourraient pas être payés. Ils ont eu recours à la monnaie de singe pour alimenter leurs comptes bancaires et même des comptes en devises pour leurs enfants. La patience du peuple a gagné. Les malfaiteurs, ces  dieux barbares sont incarcérés. La volonté du peuple portera certainement ses fruits dans l’Algérie nouvelle. En période de confinement je lis et je relis. C’est en lisant Shakespeare que tout a changé pour moi. Je commence à faire la distinction entre un cochonnet politique et un pingouin politiquement habile. Je vois la face cachée de la vie politique. Je comprends pourquoi un peuple déprimé et dégoûté n’a ni assez d’imagination, ni assez de patience pour espérer une lueur de bonheur dans sa vie. Je suis convaincu que ni le romantisme politique des Abderrezak et des Azzedine, ni les puffs des Abdelaziz et des dieux barbares incarcérés ne rempliront les ventres vides.
Il est malheureux de rappeler aux gens, qui ont la mémoire courte, qu’avant le refus du cinquième malheur imposé par la France, nous avions deux peuples différents et distincts sur le même territoire. Une Algérie des arrivistes nouveaux riches et une autre Algérie des pauvres. Les deux n’étaient nullement égales.
Au peuple pauvre et honnête le dur labeur, les lourds fardeaux  à porter, ou à traîner, le poids des taxes à payer, les pesants fardeaux de honte et d’humiliation à supporter. La misère dans les assiettes des familles pauvres reflètent l’Algérie de ‘Fakhamatouhou’. A l’inverse, au peuple minoritaire constitué d’arrivistes et de nouveaux riches aux gains faciles, une vie de prince, une vie sans problèmes bureaucratiques, une vie assistée et protégée par les connaissances et la corruption. Dieu merci! les deux Algérie ne se sont pas affrontées dans une guerre civile! Pour mettre fin à la politique de chicha libanaise, le peuple avait annoncé son opposition farouche à la gouvernance clanique dans un Hirak spontané. Si la surprise causé par ce Hirak vous semble trop étrange souvenez-vous du discours du cabaret perdu dans le marécage politique. C’est dans ce lieu qu’Ouyahya étalait ses mensonges politiques. Si le Hirak vous semble un phénomène surnaturel, je vous informe qu’il est le résultat d’un ras le bol politique après vingt ans de dictature du même clan. Chakib Khalil l’a bien dit: le clan du président.
Dieu merci, le Hirak a dévoilé le vrai visage politique de ceux qui nous ont gouvernés par une procuration légalisée dans le VIIe arrondissement de Paris. Un lieu situé entre les Invalides et le Palais Bourbon. C’est là que nos dirigeants ont appris les mauvaises leçons de gouvernance qu’ils ont appliquées chez nous.
Si vous faites un petit zoom sur un passé très proche, vous voyez que  les puffs des dictateurs deviennent souvent une réalité. La démocratie de façade perçue comme show politique à Broadway a été acceptée comme une évidence chez nous. C’est dans un gourbi sur les hauteurs de Hydra que les puffs naissent. C’est dans ce gourbi secret que les mensonges se fabriquent. Dans la littérature américaine, les puffs représentent l’art de semer et de faire éclore à son profit les choses qui n’ont jamais existé. Heureusement pour nous, les puffs ne durent pas longtemps. L’expérience nous montre que lorsque le voile du prestige tombe, les puffs s’évanouissent et disparaissent. La fameuse phrase du grand dieu barbare lève ta tête "R’faa rassek ya Ba" en compagne électorale, a été fabriquée dans ce gourbi. La main de Macron contrôle ce gourbi. La main de Macron est la cause de nos malheurs. C’est de ce gourbi que les Sellal, les Ouyahya, les Saïd et le gang des faux entrepreneurs décidaient de la stratégie politique de notre pays.
C’est dans ce gourbi que l’infaillibilité de fakhamatouhou fut reconnue comme méthode politique. C’est dans ce gourbi que l’arrogance de l’auteur des puffs s’est épanouie. C’est de ce gourbi que la décision de la rencontre Farida-Obama est partie. Le peuple de Bab El Oued imagine mal la discussion entre ces deux femmes. Durant son règne, sa majesté le dieu barbare exigeait de ses sujets une admiration excessive. Sa majesté savait que ses épouvantails acceptaient ses mensonges même face à des preuves indiscutablement contradictoires. Inutile de vous dire que les bouffons ont construit autour de ce maudit gourbi un mur infranchissable. Ce mur était gardé par des sujets de sa majesté. Ces sujets sont généralement des tartuffes de peu de foi, des syndicalistes imams ou sans religion. Ces sujets tartuffes stoppaient toutes les informations opposées aux caprices politiques de sa majesté. Toute information contre sa majesté était blasphématoire selon un sujet tartuffe habitant Djelfa.
Tous les scandales énergétiques (Sonatrach I, II et bientôt III) et le tintamarre politique sortaient de ce gourbi. En résumé, les puffs du gourbi nous ont mis dans la situation ridicule de béni-oui-oui pendant deux décennies.
On dit que la raison est la règle du vrai. Avant le Hirak, des dieux barbares faisaient semblant d’être forts. Hélas! leur couteau aiguisé contre l’os du peuple n’a pu stopper la volonté de ce grand peuple. Le peuple a pris la décision de démolir le mur de la honte et de se libérer de ces dieux barbares.
Avant le Hirak, tout ce que disait un dieu barbare et inconscient était loi divine. Les "dieux barbares" adoptent toujours un récit fondé sur la malice. Chez eux, la malice équivaut à l’intelligence. Ils sont été audacieux dans ce qu’ils défendent. Les dieux barbares ciblaient les corrompus, des sans principes, les sans crainte, les sans scrupule qui applaudissent leurs ridicules. En ce moment, l’Algérie nouvelle se dessine. Le président Tebboune fait de son mieux pour rendre au peuple ce qui a été donné clandestinement aux dieux barbares. Les six mois de sa gouvernance sont la preuve de ses bonnes intentions. L’Algérie est à reconstruire. Je suis les discours du président. Je trouve qu’il est réaliste. Il ne nous a jamais promis monts et merveilles. Il ne nous a jamais dit qu’il est capable de faire de Mascara une Californie algérienne ou d’organiser deux coupes du monde consécutives en Algérie. La sincérité la plus simple est celle qui est toujours la mieux ressentie. Aujourd’hui, je me rappelle la morale de nos grands-mères. Elles disaient que les ventres vides empêchent la tête de parler de gloire en période de décadence. Unissons-nous pour construire une Algérie nouvelle. Une Algérie d’égalité de droits et devoirs. Cessons de chérir l’image du pays que nos ennemis veulent nous faire admettre et aimons notre Algérie réelle. Si les mensonges des dieux barbares continuent à être vus, entendus ou écoutés sur les réseaux sociaux, les simples d’esprit "the simple minded" les prendront pour argent comptant. Dans la confusion téléinformatique, les gens de Macron ne veulent plus accepter la vérité. D’autres préfèrent dire aux dieux barbares uniquement ce qui les met à l’aise pour en tirer profit. Dans cette atmosphère de désordres politiques nous vivons une période de carence intellectuelle fondamentale où les dieux barbares construisent des habitations fantômes sur les deux rives d’un fleuve et ils oublient de bâtir les ponts qui les relient. Demain, lundi 11 mai, c’est le grand jour, le jour dont on a tant rêvé, le grand déconfinement! C’est peu de dire que nous l’aurons attendu ce 11 mai. Les 55 jours de confinement ne furent certes pas aussi durs que les autres 55 jours, ceux de... Face à la crise engendrée par le COVID-19, l’un des défis du Rotary International a été de réduir...  (5.13 Mo) "Mes frères, cessons nos plaintes ! Qu'un cri joyeux élève aux cieux nos chants de fêtes et no... Les dirigeants de l’Union européenne se sont entretenus vendredi 24 avril par visioconférence afi... Ce qu'ignore le ministre de la Culture... La volonté du ministre de la Culture de créer une "maison... Il n'est jamais trop tôt pour souhaiter à tous les lecteurs assidus du PODACST JOURNAL, ainsi qu'à... Ils font partis de ceux qui manifestent depuis plus longtemps que le 5 décembre. La population... Toutes les brèves "Essayons d’être heureux" (DR)