L'Islande renonce-t-elle enfin à la chasse à la baleine?

Publié le 22 mai 2020 par Podcastjournal @Podcast_Journal


La chasse à la baleine n’est pas une pratique nouvelle. Les premier écrits se référant à ce type de chasse datent du Xe siècle au Japon. La pratique se répand petit à petit dans le monde entier et connaît un très grand essor pendant l’industrialisation au XIXe siècle. Elle a toujours été pratiquée pour des raisons économiques : les cétacés sont utilisés pour la nourriture, le chauffage, les produits pharmaceutiques ou encore les produits cosmétiques. 

Les baleines étant surexploitées, la Convention de Washington crée la Commission Baleinière Internationale (CBI) en 1946, dans le but de conserver ce grand cétacé. Les débuts de la CBI sont difficiles, les baleines bleues de l’Antarctique sont à moins de 1% de leur effectif d’origine et la baleine grise du Pacifique Ouest ne compte plus que 100 individus de son espèce. Une fois ces dégâts observés, en 1982, la commission parvient à faire adopter à une majorité de nations membres l'interdiction de la chasse à la baleine commerciale. Seuls le Japon, la Norvège, l’URSS, l’Islande et le Pérou s’y opposent.

Aujourd’hui, seuls trois pays pratiquent encore la chasse à la baleine commerciale. L’Islande, la Norvège et le Japon. Le Japon a cependant décidé de restreindre l’activité de ses baleiniers à ses propres eaux côtières et à sa zone économique exclusive.

Aujourd’hui, alors que la chasse à la baleine à but commercial est encore pratiquée, on remarque une baisse de la demande chez les consommateurs, due à une évolution de l’opinion publique. Alors qu’entre 1947 et 1949, 45% de la viande consommée provient des baleines, en 2012 neuf Japonais sur dix disent ne pas avoir acheté de baleine au cours des douze derniers mois. Aujourd’hui, la consommation de baleine par habitant est passée à seulement trente grammes.

    
Actuellement, les Japonais continuent à chasser le grand cétacé uniquement dans un espace restreint, la demande est bien plus faible que l’offre. En janvier, près de 4000 tonnes de baleines invendues se sont retrouvées gâchées. 

    
Le Japon étant le client et le consommateur principal du produit des baleiniers islandais, cette baisse de demande a rendu le marché difficile et toute concurrence inexistante. En 2019, l’Islande décidait d’ailleurs de garder ses navires à quai et de ne pas faire la chasse de l’année.

  Si en 2019 la chasse à la baleine a été annulée en raison de la baisse de la demande et de l’évolution de l’opinion publique, en 2020 ce n’est pas la seule raison de son arrêt. En plus de la crise économique qu’elle a provoqué, la pandémie que nous traversons ne permet pas aux chasseurs de respecter la distanciation sociale à la fois sur les bateaux et dans les ports. Ces changements et cette crise ont remis en cause la baleine en Islande. Le 24 avril, le directeur de la société de la chasse à la baleine de Minke IP-Utgerd, Gunnar Bergmann Jonsson a déclar é"Je ne vais plus jamais chasser la baleine, j’arrête pour de bon". Le même jour, Kristján Loftsson, directeur général de Hvalur déclare que ces baleiniers ne prendraient pas la mer cet été.

L’opinion publique sur la chasse à la baleine a beaucoup évoluée depuis l’essor de la pratique. Cette évolution entraîne une baisse de consommation de viande de baleine dans le monde entier, et particulièrement au Japon, là où on trouve habituellement le plus grand nombre de consommateurs. Si seulement trois nations se battent actuellement pour les derniers consommateurs de cétacés, le marché devient de plus en plus difficile et les entreprises baleinières se doivent d’interrompre leur activité. La pandémie de coronavirus a également joué un rôle favorable dans le ralentissement de la chasse à la baleine.

    
Actuellement, les consommateurs de baleine sont souvent des touristes auxquels sont présentés le cétacé comme un plat traditionnel, ils ne sont pas des consommateurs réguliers. La popularité de la consommation de baleine baisse et les gens préfèrent aller observer le cétacé géant plutôt que de le manger ou de l’utiliser dans des produits cosmétiques. Nous sommes sans doute dans la bonne voie pour un arrêt total de la chasse à la baleine.

  Demain, lundi 11 mai, c’est le grand jour, le jour dont on a tant rêvé, le grand déconfinement! C’est peu de dire que nous l’aurons attendu ce 11 mai. Les 55 jours de confinement ne furent certes pas aussi durs que les autres 55 jours, ceux de... Face à la crise engendrée par le COVID-19, l’un des défis du Rotary International a été de réduir...  (5.13 Mo) "Mes frères, cessons nos plaintes ! Qu'un cri joyeux élève aux cieux nos chants de fêtes et no... Les dirigeants de l’Union européenne se sont entretenus vendredi 24 avril par visioconférence afi... Ce qu'ignore le ministre de la Culture... La volonté du ministre de la Culture de créer une "maison... Il n'est jamais trop tôt pour souhaiter à tous les lecteurs assidus du PODACST JOURNAL, ainsi qu'à... Ils font partis de ceux qui manifestent depuis plus longtemps que le 5 décembre. La population... Toutes les brèves