BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... Yes

Publié le 21 mai 2020 par Concerts-Review

Flashback.

Considérations en période de confinement... par NoPo!

BACK TO BEFORE AND ALWAYS -

YES Tempus Fugit extrait de Drama 1980

Non! Ne croyez pas que je dénigre l'importance de YES dans les années 70, leurs albums m'ont fait rêver en version double ou simple (improbable chez YES) avec leurs pochettes ornées des magnifiques dessins de Roger Dean et leurs compositions fleuves!

Oui, 'Roundabout' me fait valser. 'Close to the Edge' me donne le vertige. 'Awaken' me réveille. Tout me va, grâce à eux, je sais que nous sommes du soleil ... du soleil...

Mais, après une première régression puis une glissade sur un 'Tormato' démodé, 'DRAMA' ressemble juste à une résurrection, un truc impossible (avec l'arrivée inopinée de musiciens en provenance des variétoches Buggles)!

Exit Jon Anderson, chanteur essentiel, et Wakeman, come back de Roger Dean pour l'esthétique et Eddie Offord pour le son.

On pressent donc un YES à âme dans ces indices plus que symboliques et on devine que les nouveaux venus (Downes et Horn) sont des admirateurs.

L'album mélange magnifiquement punch (bien dosé), mélodies (très légèrement sucrées), virtuosité (des chefs), voix aériennes (saupoudrées) : un grand plat de prog à la sauce pop qui se digère sans difficultés.

'Tempus fugit' en clôture, démarre directement sur les chapeaux de roues et sans limitation de vitesse.

Le temps fuit, tu peux toujours essayer de le rattraper.

Le mariage clavier/guitare fusionne à merveille. La rythmique basse/batterie explose avec un Chris Squire aux sonorités TGV hallucinantes.

Les 1ères voix vocodent, puis Horn et Squire traduisent en clair et on comprend tout... notamment cette joie flamboyante.

Howe, pas en reste, se démène et le son de sa guitare écorche avec écho puis s'envole, contrastant avec la basse dominatrice et vrombissante de Squire.

Les musiciens éclatent dans une osmose flagrante. Le morceau jouit d'une beauté fugace.

Et puis ...

Non... pour moi, YES disparaît avec '90125' (j'ai essayé d'appeler mais ça ne répondait même pas) et 'Owner of a Lonely Heart'.

Non pas que cet album (ni le suivant 'Big Generator') soient mauvais ... non, non... surtout s'ils n'avaient pas été publiés par YES...

Finalement, après avoir retrouvé les clés de l'ascension par un retour au vintage millésimé et un bon 'Magnification', 10 ans plus tard 'Fly from here' redonne une chance à ce line- up 80 avec un nouveau chanteur et confirme les qualités à l'origine de cette formation.

Musiciens Magiciens, encore un tour de passe passe, le temps passe et YES ça nous dépasse!