Covid-19……Le droit de manifester, c’est pas à la tête du client !

Publié le 20 mai 2020 par Particommuniste34200
Manifestation Gilets jaunes samedi 16 mai 2020 à Montpellier

L’interdiction de manifester s’est singulièrement banalisée sous l’ère Macron, banalisée aussi la répression et la violence des forces de l’ordre à l’égard de toutes les contestations sociales.

Les gilets jaunes, les salariés syndicalistes, les jeunes lycéens, etc… La liste est longue. Même les blouses blanches dans la rue pour réclamer une autre politique de la Santé et des moyens pour l’hôpital public, ont eu à subir cette violence quelques semaines avant que la crise sanitaire leur donne raison et les place sous la protection et la bienveillance de l’opinion publique.

Nombreuses sont les voix dans le pays, qui du défenseur des droits à celles des juristes, de responsables syndicaux et politiques, mettent en garde sur les risques d’une dérive attentatoire aux libertés.

Plus grave encore si les interdits sont utilisés à la tête du client. Samedi 16 mai à Montpellier la manifestation des gilets jaunes, interdites par le préfet, a été dispersée manu militari avec des blessés, sept interpellations, 25 PV.

Le lendemain, dimanche 17 mai toujours à Montpellier, la manifestation du groupe d’extrême droite « La ligue du Midi », tout aussi interdite, a pu se dérouler sans intervention des forces de l’ordre pourtant présentes sur les lieux. Son responsable, Richard Roudier, sous la statue de Jeanne d’Arc drapeau en main, a pu faire son discours sans être inquiété.

La journaliste de Radio France Hérault, présente sur les lieux, a été agressée par une personne présente à ce rassemblement, elle s’est vue arracher son portable et sa vidéo détruite, tout cela sous les yeux de la police. Surréaliste, elle a même entendu cette phrase prononcée par un représentant des forces de l’ordre : « Vas-y Richard tu as cinq minutes pas plus ».

Ce rappel des faits révélés à l’antenne de Radio France Hérault, ce mardi 19 mai, est pour le moins inquiétant. Ça l’est d’autant plus que la préfecture interrogée sur ces faits n’a rien trouvé à redire !

En clair : deux poids, deux mesures pleinement assumées.

Rien ne serait plus dangereux que de baisser la garde. Le retour à l’Etat de droits, au respect des libertés démocratiques, aux droits de manifester, ne doivent être mis en cause plus longtemps.

Section PCF de Sète