Pendant que la saison de The CW touche à sa fin, DC Universe revient avec Stargirl qui commence en grande pompe !
Une adolescente déménage avec sa famille recomposée et découvre qu'elle est la fille de Starman. Après Titans, Doom Patrol et Swamp Thing ( délocalisée), voilà que DC Universe propose Stargirl, également diffusée chez The CW, dont le pilote très daté semble être une ode aux films Amblin de Spielberg, tout du moins dans l'ambiance. N'allons pas trop vite en conjectures, il faut savoir raison garder.
Un premier épisode écrit par Geoff Johns, le scénariste phare de DC Comics responsable de la plupart des runs papiers du New 52, mais également le créateur de la Justice Society of America et de Stargirl herself. Le bonhomme opère donc ici à la fois en tant que créateur (du personnage et de la série) mais également à l'écriture d'un nouveau teen-drama, qu'il produit évidemment aux côtés de Berlanti. L'ancien patron du DC Entertainment à donc les pleins pouvoirs en ce qui concerne son propre bébé.
Sceptre téléphone maison
Si le projet reste un peu trop adulescent à notre goût, il faut reconnaître que Stargirl tient pour l'instant toutes ses promesses et nous offre un pilote en bonne et due forme. Les enjeux sont bien présentés, les personnages et les antagonistes introduits correctement, mêmes si certains sont un peu stéréotypés et le ton est donné avec un hommage aux eigthies appuyé et assumé. Une origine story référencée qui s'intègre bien dans l'univers télévisuelle de Berlanti avec sa dose d'humour timide et ses séquences d'action respectueuses d'un cahier des charges précis.
Entre le déménagement dans un environnement hostile à une jeune protagoniste, jouée par une Brec Bassinger horripilante (soyons honnête), avec harcèlement scolaire et isolement social ou la famille recomposée avec un beau-père qui prend son rôle de nouveau papa très au sérieux ( Luke Wilson), pas de doute, on navigue en eaux connues. Entre Goonies, E.T. ou Ready Player One, on retrouve les éléments qui poussent un protagoniste rêveur et isolé à s'émanciper grâce à un tiers fantastique, ici un bâton cosmique doué de conscience. C'est gentil et bienvenu mais c'est malheureusement l'occasion de briser partiellement notre suspension consentie d'incrédulité, déjà bien amochée.
Pourtant le pilote de Stargirl effectue un teasing de ses méchants et de la prise de conscience super-héroïque qui sont plutôt bien gérés. La bataille du début avec Solomon Grundy prouve que DC Universe propose de meilleurs effets spéciaux que sa cousine CW, tout en jouant plus intelligemment de rebondissements attendus mais bien mis en scènes et cela grâce aux mouvements ronds et appuyés de la caméra de Glen Winter, vétéran du Arrowverse parfaitement émancipé de son carcan d'ordinaire si limité. Mais ne crions pas victoire trop vite parce que le pilote souffre également d'un traitement young adulte déjà horripilant, avec l'ado rebelle, et un côté cheap quasiment obligatoire de ce genre de production. Mais on verra où Stargirl nous conduira avant de juger de ces premières 50 minutes pour l'instant prometteuses.