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BACK TO BEFORE AND ALWAYS... David Bowie

Publié le 20 mai 2020 par Concerts-Review
BACK TO BEFORE AND ALWAYS... David Bowie

Flashback.

Considérations en période de confinement... par NoPo!

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

David Bowie - Lady Grinning Soul extrait de Aladdin Sane 1973

David Jones avait un nom commun, Bowie reste sans commune mesure, unique, un colosse androgyne génie auteur de 'The Jean Genie' et tant d'autres titres classe voir classieux ou inclassables!

Explorateur, innovateur, héros (yes we can... be) à 9 vies, il s'essaie à tout, le plus souvent, avec réussite.La 1ère fois que j'entends un avis sur l'artiste, un camarade de classe déclame d'un ton péremptoire "De toutes façons, y a que Bowie et les Stones!".
Pour ma part, j'approfondissais alors le répertoire des Beatles depuis un peu plus d'un an, et ma culture, en microsillons, ne faisait pousser qu'un peu de Stones en parallèle. Pink Floyd (et ma vie en rose) venait de m'interpeler et mon oreille de se colorer au pourpre profond.
Quand Ziggy se met à jouer de la guitare... ça ne ressemble pas aux couleurs que je connais.
'Five years' 'Ziggy' 'Rock'n'Roll Suicide' tournent sur ma platine qui chan chan chan change 'Changes' de teinte comme les cheveux de l'artiste. Je perçois dans 'The man who sold the world', 'Life on Mars' 'Starman' son regard d'extraterrestre, et bientôt, il ose présenter un corps de martien...
'Aladdin Sane' porte fièrement son titre fou et défend sa couverture indémodable! Sur fond blanc, elle nous montre le buste de Bowie, maquillé, les cheveux roux, lèvres et paupières peintes en rouge, visage strié d'un éclair bleu et rouge. De façon énigmatique, une goutte d'eau glisse sur sa clavicule.
Cet album ne contient que de très bonnes compos et montre une évolution pleine d'énergie plutôt rock tout en conservant cet esprit glam (et musclé) grâce, en particulier, aux Spiders from Mars (eux aussi).
Pourtant, je préfère parler de 'Lady grinning soul', élégante balade légèrement jazzy, qui sort de ce cadre.
Le morceau égrène une cascade de notes au piano (jouées par Mike Garson), qui tombent comme des larmes lourdes d'émotions. Puis la voix de crooner de Bowie surfe sur les vagues blanches et noires. Basse, batterie accompagnent ce flux, simplement, pour mettre en valeur la douceur de la mélodie si romantique.
Un saxophone à couleur chaude enrichit l'orchestration. Pleine de finesses, la guitare sèche de Mick Ronson flirte avec les gouttes de piano qui écument. La voix de Bowie prend la vague, escalade et bouleverse.
Comme la mer sur l'estran vient lécher le sable par progressions irrégulières, la musique dessine des volutes aux formes évanescentes.
L'âme souriante, elle, a fini par s'évanouir en poussières d'étoiles, à jamais, accrochées au firmament.


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