Magazine Société

Des choses de la vie de Piccoli

Publié le 19 mai 2020 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Comment expliquer, sinon par le talent, qu’un visage aussi commun se soit inscrit durablement dans notre mémoire visuelle collective ? Probablement le choix de ses personnages cinématographiques, choix réfléchis par des années préalables de carrière théâtrale. Né à Paris en 1925, dans une famille de musiciens, Michel Piccoli découvre le théâtre à l’âge de 9 ans et… c’est une révélation : il sera acteur, sinon rien. Sa carrière de comédien débute dans les années 50. Dirigé sur les planches par les plus grands, Peter Brook, Jacques Audiberti, Luc Bondy, Jean Vilar, Jean-Marie Serreau ou encore Patrice Chéreau, il regrettera toutefois d’avoir raté Beckett avec "En attendant Godot". A la fois le Roi Lear, le séducteur Dom Juan ou encore Alceste, Piccoli a su briller et durer sur scène, une longévité qu’il doit à sa discipline. Le théâtre est son premier amour et "j’y reviens toujours" disait-il ; jusqu’à l’âge de 83 ans avec son rôle dans la pièce "Minetti" de Thomas Bernhard et mis en scène par d’André Engel, une dernière performance saluée par la critique. Dans les années 60, sa carrière prend une autre dimension. Il se révèle au grand écran avec "Le Mépris" de Jean-Luc Godard (1963). Donnant la réplique à Brigitte Bardot, il joue le rôle d’un scénariste veule, le chapeau vissé sur la tête pour "faire comme Dean Martin". Le début d’une longue carrière, aux côtés des plus grands et jusqu’en Italie. Son physique de séducteur aux sourcils broussailleux, au crâne dégarni et sa voix aux multiples tonalités, à la fois tonitruante et feutrée, plaisent, en particulier à Claude Sautet dont il devient l’acteur fétiche ("Les Choses de la vie" 1970, "Max et les Ferrailleurs" 1971, "Vincent, François, Paul… et les autres" 1974).

Coup de foudre amical avec Louis Buñuel, le réalisateur lui offrira bon nombre de ses premiers rôles ("Le journal d’une femme de chambre" 1964, "Belle de Jour" 1967). Marco Ferreri casse cette image de séducteur bourgeois avec "Dillinger est mort" (1969) et surtout "La Grande Bouffe" (1973), un des plus grands scandales du Festival de Cannes, qui en a connu pourtant beaucoup.

Curieusement, Michel Piccoli ne recevra qu’une distinction dans sa carrière : le prix d’interprétation masculine à Cannes en 1980 pour son rôle dans "Le Saut dans le vide" de Marco Bellocchio… à défaut d’un César d’honneur qu’il n’aura jamais obtenu ; une faute regrettable pour les "professionnels de la profession". Demain, lundi 11 mai, c’est le grand jour, le jour dont on a tant rêvé, le grand déconfinement! C’est peu de dire que nous l’aurons attendu ce 11 mai. Les 55 jours de confinement ne furent certes pas aussi durs que les autres 55 jours, ceux de... https://www.podcastjournal.net/tags/UE/ "Mes frères, cessons nos plaintes ! Qu'un cri joyeux élève aux cieux nos chants de fêtes et no... Les dirigeants de l’Union européenne se sont entretenus vendredi 24 avril par visioconférence afi... La montée des tensions et des flux migratoires depuis l’ouverture de la frontière turque à la fi... Podcast (3.22 Mo) Ce qu'ignore le ministre de la Culture... La volonté du ministre de la Culture de créer une "maison... Il n'est jamais trop tôt pour souhaiter à tous les lecteurs assidus du PODACST JOURNAL, ainsi qu'à... Ils font partis de ceux qui manifestent depuis plus longtemps que le 5 décembre. La population... Toutes les brèves http://www.esj-paris.com/ #

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Podcastjournal 108031 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine