Soit je meurs, soit je vais mieux pâtit d’une absence totale de style, le film refusant à la fois de faire dans le trash assumé façon Larry Clark et dans un cinéma du fantasme, où c’est l’imaginaire de Martial qui s’exprime. Du coup, le seul frisson du film, c’est cette relation étrange entre les deux sœurs jumelles, au mode de pensée insaisissable. Sauf qu’au bout du compte, tout cela n’aboutit pas à du très solide. Pire, la non-morale qui clôt l’ensemble (« c’est bien, mon fils, tu as foutu le feu, ça veut dire que tu as mûri ») a quelque chose de complètement stupide, entre esprit pseudo soixante-huitard et provocation gratuite. On opterait volontiers pour cette deuxième solution, confirmée par un choix de titre aussi incongru que racoleur. « J’ai horreur de l’amour », disait le titre du deuxième film de Barbosa. Le spectateur, lui, a surtout horreur d’être pris pour un con.
2/10