À 13 ans, Jojo pense qu’il sait ce que c’est, la mort. Celle des bêtes que son grand-père tue pour les repas familiaux, même si c’est difficile. Surtout qu’il entend les bêtes parler, qu’il les comprend, qu’il a ce don. Il y a aussi la mort des gens mais ça, c’est autre chose. Il a encore son Papy et sa Mamie, côté maternel, et c’est Given, le petit frère de sa mère Léonie, qui est mort, même qu’il a été tué lors d’une chasse à laquelle il participait. Jojo, on l’a appelé comme son grand-père paternel, Big Joseph, un Blanc qui ne supporte pas les Noirs, qui n’a jamais voulu les voir, lui et sa petite soeur, Kayla. Mais ce qui l’intéresse, Jojo, c’est les histoires que lui raconte Papy, de quand il a été arrêté et mis en prison à Parchman. C’est là que son père, Michael, est emprisonné. Sa sortie annoncée, Léonie va partir sur les routes pour aller le chercher, avec les enfants. Ils vont rencontrer leurs fantômes. Et Jojo va peu à peu comprendre que « Parchman est le passé autant que le présent et l’avenir ». Il va découvrir la violence, le sang il connaît déjà. Il va grandir sous le regard de son grand-père, un homme équilibré, un homme aimant, qui lui raconte des histoires, toujours la même histoire, un peu plus à chaque fois, de la vie et de la mort. Et de ce qu’il y a, après.