le ministère hindou de l'Intérieur (sécurité intérieure) a annoncé dans un arrêté officiel publié hier dimanche, la prolongation de deux semaines, jusqu'au 31 mai, du confinement actuellement en vigueur en Inde et qui devait prendre fin cette nuit à minuit.
Le prolongement de ce confinement autorise toutefois des assouplissements afin de " faciliter les activités économiques ".
Pour cette quatrième phase du confinement, les habitants n'auront pas le droit de se déplacer entre 19h00 et 07h00 excepté pour obtenir des services essentiels. Les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes et les enfants âgés de moins de dix ans sont appelés à rester chez eux, sauf en cas de besoin essentiel ou pour des raisons de santé.
Seuls les services de transport essentiels, tels que les ambulances et les trains spéciaux, seront autorisés durant cette quatrième phase. L'arrêté ministériel dispose que tous les vols domestiques et internationaux de passagers resteront interdits dans le pays jusqu'à la fin du mois de mai, à l'exception des vols médicaux.
Les déplacements interétatiques de véhicules et de bus seront autorisés, à condition d'un consentement mutuel des Etats concernés, sauf dans les zones de confinement renforcé.
Le confinement mis en place le 15 mars, puis prolongé deux fois au cours des deux derniers mois, affecte 1,3 milliard personnes, ce qui en fait le confinement le plus vaste de la planète. Il a eu des conséquences dramatiques pour les plus pauvres et les plus précaires des Indiens, qui ont été des millions à perdre leurs emplois.
Le nombre de cas confirmés de contamination en Inde dépasse 90.000, dont 2.872 morts. Le pays a enregistré hier dimanche 4.987 nouvelles infections, soit le bilan quotidien le plus élevé en l'espace de 24 heures.
Les experts sanitaires estiment que l'Inde n'atteindra le pic d'infections qu'au mois de juin ou juillet, et ont appelé à faire plus de tests pour déterminer l'ampleur de la contamination.