La formule, condescendante et aux relents paternalistes, avait indigné le monde du travail : Emmanuel Macron, main sur le cœur, avait émis dans son discours du 1er mai, le souhait de « retrouver dès que possible les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre nation ».
« Chamailleurs ».
Après les « Gaulois réfractaires » et ceux « qui ne sont rien », le président de la République avait une fois de plus, fait passer pour du « franc-parler » son mépris du mouvement social, largement réprimé depuis le début de son quinquennat à grand renfort de tirs de LBD.
Macron aura décidément tout fait pour museler la colère sociale
En confinant les Français, il n’a pas confiné la colère et la détermination de ceux qui n’oublient rien : ni les mains arrachées, ni les yeux crevés, le Code du travail malmené, les droits bafoués…
Le président Macron aura décidément tout fait pour museler la colère sociale, par les matraques et les décrets, désormais à la faveur d’une crise sanitaire qui a bon dos. Mais même elle, n’y fera rien. Car ceux qui luttent ne se contentent plus de crier. Ils klaxonnent, aussi ! Démonstration à Marseille, où les organisations progressistes appellent à défiler en voiture ce mardi, pour protester contre les attaques gouvernementales en respectant ainsi scrupuleusement les règles de distanciation dite « sociale ».
Autant dire que pour faire taire les « chamailleurs » et le monde du travail, Emmanuel Macron en aura encore beaucoup, du travail.