Critique Good Girls Saison 3 : une moitié de saison prometteuse !

Publié le 17 mai 2020 par Linfotoutcourt

Touchée également par la pandémie de Coronavirus, Good Girls a achevé sa saison 3 prématurément, nous laissant à disposition 11 épisodes à la place de 18.

Au-delà d'une frustration évidente, arrive la difficulté d'écrire une critique pour une saison qui était pensée comme un ensemble et qui se retrouve amputée de presque la moitié des épisodes prévus... Tachons donc de garder un esprit ouvert et bienveillant au cours de notre article.

Une tache finalement pas difficile puisque Good Girls a su garder toutes les qualités que nous décrivions pour le premier épisode de cette nouvelle saison (notre critique). Entre humour et péripéties de plus en plus sérieuses, le show semble avoir trouvé le parfait équilibre pour nous maintenir en haleine sans nous prendre trop la tête.

©Jordin Althaus/NBC

Pourtant encore plus sombre que les années précédentes, la série a bien conscience qu'il ne faut pas franchir une certaine ligne si elle veut conserver son public de base. Alors oui, on aime la comparer à Breaking Bad, parce que comme Walter White, Annie, Beth et Ruby sont des personnes lambda qui se retrouvent baignées dans le crime pour se faire de l'argent facile (?), toujours est-il que le ton choisi par les deux shows est bien différent. Là où la série, portée par Bryan Cranston, est brutale et funeste, Good Girls joue la carte de la frivolité et se contente d' atténuer l'aspect violent par des scènes sous-entendues et un humour sans faille, le tout dans une bande-son pop entraînante qui marque le tempo.

Faut-il blâmer le coronavirus ?

Pas de métamorphose donc pour le show, qui se contente de ses acquis pour nous proposer un renouvellement minime des intrigues. On est loin de ce que laissait espérer le cliffhanger du season premiere et le trio se retrouve de nouveau empêtré dans des péripéties aux airs de déjà-vu [ Dolores vient les libérer de leur boucle !]. La faute, possiblement, à une quasi non-utilisation des deux nouveaux personnages évoqués dans notre précédente critique qui servent finalement de figurants alors qu'on les imaginait devenir partie intégrante de la série.

La faute également au coronavirus, venu interrompre le tournage et les intrigues en cours, puisque - malgré le déjà-vu - on sent bien la tentative scénaristique de faire sortir les Good Girls de leur boucle infernale. Une tentative qui aurait certainement dû se concrétiser en fin de saison et aurait permis de faire complètement basculer la série.

©Jordin Althaus/NBC

Sans les épisodes manquants, il faut seulement se contenter du renouvellement que l'on veut bien nous offrir et qui s'opère côté vies personnelles de nos 3 héroïnes. Entre le nouvel équilibre au sein du couple Dean/Beth, Stan et Ruby qui s'interrogent sur la notion du bien et du mal, et la psychanalyse d'Annie, cette suite présente des perspectives intéressantes qui titillent notre curiosité.

Avec cette fin prématurée, il n'y a donc plus qu'une chose à faire : attendre patiemment que la série revienne sur nos écrans l'année prochaine, puisque la saison 4 vient d'être confirmée !

La saison 3 de Good Girls était diffusée sur NBC et devrait prochainement être disponible sur Netflix.