Avec mes collègues de l'école de ski d'Avoriaz, nous étions en route pour des vacances d'une semaine au Club Med. Un endroit rêvé pour de belles vacances. Nous avions atterri à Izmir, fait une longue excursion à Istanbul, avec visite de Sainte-Sophie, de la Mosquée Bleue et du Palais de Topkapi.
Cela fonctionnait un peu comme ceci: un moniteur de ski débutant avec un niveau « Capacitaire », comme moi, se voyait retenir 40% de ce qu’il gagnait. Les jardinières d’enfants contribuaient à raison de 50%. Un moniteur diplômé « Auxiliaire » ne cédait que 25%, tandis que son homologue « National » ne contribuerait qu'un montant de 15%.
De plus, la maîtrise d'une langue étrangère, un diplôme de guide de haute-montagne ou d’entraîneur de ski réduisait la retenue applicable de 5 %.
Toutes ces retenues servaient à couvrir le loyer, les frais de fonctionnement, le personnel administratif (généralement une secrétaire-réceptionniste), le directeur technique (payé autant que le moniteur le mieux rémunéré) et le directeur (payé comme le meilleur moniteur, plus environ 15%).
Quand, et s'il restait de l'argent, celui-ci était réparti entre les moniteurs diplômés et, dans ce cas particulier, ce reste avait servi à payer pour ce merveilleux voyage. Il était donc assez évident que j'avais contribué une bonne partie de mes revenus à ce que ce voyage m’aurait coûté si j’avais dû me l’offrir !