J'ai ouvert les œuvres de Zweig pour y chercher des titres que je n'aurais pas encore lus. Et ce n'est pas si simple, j'ai bien picoré dans les trois tomes de la pochothèque, qui trônent sur ma Pal mais que je ne souhaite pas achever tout de suite.
Ces deux nouvelles ont pour thème l'enfance qui bascule dans l'adolescence ou l'âge adulte. C'est assez violent pour chacune des héroïnes, les trois jeunes filles de ces nouvelles.
La gouvernante : deux sœurs, de 12 et 13 ans, ont observé que le comportement de leur gouvernante avait changé. Elles la trouvent triste et ne comprennent pas pourquoi. Elles commencent à espionner, à observer, abandonnant toute légèreté et naïveté. Elles découvrent que leur gouvernante est amoureuse et enceinte, même si elles ne le comprennent pas. Ce passage est d'ailleurs assez drôle et étonnant, quand elles s'interrogent sur l'enfant de leur gouvernante. Guettant, mentant, jouant les ingénues, elles trompent leur monde jusqu'au jour où éclate le changement d'âge, avec violence.
Le jeu dangereux se déroule en été, dans un hôtel sur les bords d'un lac. Le narrateur est un jeune homme qui devient proche d'un vieil homme. Au cours d'une promenade, le vieil homme raconte une aventure de l'été dernier, dans ce même lieu. Il y avait une jeune fille très effacée, à laquelle il décida d'envoyer des lettres d'amour. Il observe leur réception sur sa jeune victime et demeure émerveillé des émotions qu'il fait naître. Mais attention, à ce jeu dangereux, d'autres peuvent se brûler !
Comme toujours, je me plais dans cette écriture belle et simple, dans ces caractères fouillés et justes, Zweig excelle dans les nouvelles dont le rythme est admirablement dosé : de belles retrouvailles.