Avec aujourd’hui environ 20% de la production de thé, Kagoshima est, après Shizuoka, le 2èmedépartement producteur de thé japonais. Kagoshima ne cesse depuis de nombreuses années de grignoter du terrain sur Shizuoka. En réalité, cela ne fait pas si longtemps que Kagoshima et une grande région de production de thé et nombreux encore sont les japonais à ne pas avoir conscience de Kagoshima comme lieu de thé. Pendant longtemps cantonné à une image de thé bas de gamme, Kagoshima a su se développer ces 40 dernières années en réussissant à atteindre une qualité importante avec une production en grandes quantités. Le principal centre de production est Minami-Kyûshû (Chiran et Ei) mais on y produit du thé sur tout le département, sur les deux péninsules de Satsuma et Ôsumi, au nord à Kirishima, mais aussi sur les petites îles de Tanegashima et Yakushima. 99.7% en terrain plat. Il s’agit essentiellement de sencha fukamushi ombrés avec une torréfaction en général plutôt forte. Kagoshima ne met pas en avant une « tradition », mais produit du thé en fonction de la demande du marché. Donc des thés fukamushi à la couleur très verte avec beaucoup d’umami (ombrage), exploitant des cultivars allant dans ce sens : Yutaka-midori, Asatsuyu, Saemidori, etc. Aussi l’autre clé du succès réside justement dans ces cultivars hâtifs, profitant de sa situation géographique méridionale, permettant aux thés de Kagoshima d’arriver les premiers sur le marché au moment du shincha, raflant ainsi le gros des ventes. S’il y a clairement une grande réussite dans le maintien d’une qualité globale avec une production de masse, le revers de la médaille est un manque indéniable de personnalité et de variété qui pourra vite ennuyer l’amateur hard-core de thé japonais. Malheureusement, je ne vois guère pour l’instant de mouvement vers une diversification et un éloignement du tout à l’umami, aux liqueurs vertes opaques et au sucré de torréfaction. Cela est compréhensible bien sûr car c'est ce qui marche, cette tendance est nette au Japon mais aussi à l’étranger (même sur Thés du Japon je peux le constater). Cela influence directement le style de production, mais aussi le développement récent de cultivars. C’est au regard de cette situation qu’il me semble que Asanoka est un cépage tout à fait intéressant. C’est un cultivar made in Kagoshima puisqu’il fut développer au centre de recherche de Makurazaki à partir du croisement entre Yabukita et une variété en provenance de Chine, Cp#1. Enregistré en 1996 il est récent. Le parfum de ce cépage est singulier, exotique et floral, sucré, évoquant la mangue, le bois de santal diront d’autres. Cette caractéristique est très claire avec les feuilles sèches, souvent bien plus que dans l’infusion, ce qui est parfois déroutant.
Avec aujourd’hui environ 20% de la production de thé, Kagoshima est, après Shizuoka, le 2èmedépartement producteur de thé japonais. Kagoshima ne cesse depuis de nombreuses années de grignoter du terrain sur Shizuoka. En réalité, cela ne fait pas si longtemps que Kagoshima et une grande région de production de thé et nombreux encore sont les japonais à ne pas avoir conscience de Kagoshima comme lieu de thé. Pendant longtemps cantonné à une image de thé bas de gamme, Kagoshima a su se développer ces 40 dernières années en réussissant à atteindre une qualité importante avec une production en grandes quantités. Le principal centre de production est Minami-Kyûshû (Chiran et Ei) mais on y produit du thé sur tout le département, sur les deux péninsules de Satsuma et Ôsumi, au nord à Kirishima, mais aussi sur les petites îles de Tanegashima et Yakushima. 99.7% en terrain plat. Il s’agit essentiellement de sencha fukamushi ombrés avec une torréfaction en général plutôt forte. Kagoshima ne met pas en avant une « tradition », mais produit du thé en fonction de la demande du marché. Donc des thés fukamushi à la couleur très verte avec beaucoup d’umami (ombrage), exploitant des cultivars allant dans ce sens : Yutaka-midori, Asatsuyu, Saemidori, etc. Aussi l’autre clé du succès réside justement dans ces cultivars hâtifs, profitant de sa situation géographique méridionale, permettant aux thés de Kagoshima d’arriver les premiers sur le marché au moment du shincha, raflant ainsi le gros des ventes. S’il y a clairement une grande réussite dans le maintien d’une qualité globale avec une production de masse, le revers de la médaille est un manque indéniable de personnalité et de variété qui pourra vite ennuyer l’amateur hard-core de thé japonais. Malheureusement, je ne vois guère pour l’instant de mouvement vers une diversification et un éloignement du tout à l’umami, aux liqueurs vertes opaques et au sucré de torréfaction. Cela est compréhensible bien sûr car c'est ce qui marche, cette tendance est nette au Japon mais aussi à l’étranger (même sur Thés du Japon je peux le constater). Cela influence directement le style de production, mais aussi le développement récent de cultivars. C’est au regard de cette situation qu’il me semble que Asanoka est un cépage tout à fait intéressant. C’est un cultivar made in Kagoshima puisqu’il fut développer au centre de recherche de Makurazaki à partir du croisement entre Yabukita et une variété en provenance de Chine, Cp#1. Enregistré en 1996 il est récent. Le parfum de ce cépage est singulier, exotique et floral, sucré, évoquant la mangue, le bois de santal diront d’autres. Cette caractéristique est très claire avec les feuilles sèches, souvent bien plus que dans l’infusion, ce qui est parfois déroutant.