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Ce soir, lors de l’édition spéciale du journal télévisé de TF 1 Gilles BOULEAU, s’adressant au maire d’une ville balnéaire à propos des mesures annoncées par lePremier ministre pour aider le secteur touristique, lui demande ce qu’il aurait fait s’il n’y avait pas eu ces mesures ! On n’en a rien à faire en ce moment ! Des mesures ont été annoncées, qu’il nous parle des effets de ces mesures, des emplois qu’elles pourront sauver, de l’espoir de vacances qui se profilent, non de ce à quoi on pourra, avec un peu de chance et de civisme de la part de tous, échapper !D’ailleurs, pourquoi maintenir cette édition spéciale ? Moi elle m’encourage juste à changer de chaîne et à écouter le journal d’Anne Sophie LAPIX sur la 2 !Une édition spéciale n’a d’intérêt que si elle répond à une situation spéciale ou exceptionnelle, ce qui n’est malheureusement plus le cas de cette pandémie.
Autres cris d’orfraie ces dernières heures, lorsque le directeur général de SANOFI, Paul HUDSON, a laissé entendre que si un vaccin était trouvé par eux, les Etats Unis seraient servis en priorité. Même le Président de la République et le Premier ministre se sont émus de ces paroles et ont laissé entendre que la France pourrait contrecarrer cette velléité en réquisitionnant lesdits vaccins.
Les Etats Unis ayant très largement (majoritairement?) contribué au financement de ces recherches, cette primauté de quelques jours ou semaines n’est pas choquante. Mieux vaut en effet grâce à leur aide financière faire ces recherches et l’éventuelle découverte en France et patienter quelques jours avant d’être servi, plutôt que de ne pouvoir faire ces recherches, ni cette découverte, et être obligé de pleurer à droite ou à gauche ensuite pour pouvoir disposer de ces vaccins, dans des conditions financières moins avantageuses peu-être.Quant à réquisitionner la production, SANOFI fabrique dans divers pays et seule la production nationale pourrait être, le cas échéant, réquisitionnée. Il faut prendre garde que des attitudes ou déclarations ne provoquent pas des réactions de rejet de la part de financeurs étrangers et mettent à mal les ressources et, par ricochet, le savoir-faire français.