Capone // De Josh Trank. Avec Tom Hardy, Matt Dillon et Linda Cardellini.
Après l'échec des 4 Fantastiques remontés à la truelle par le studio et sans lui, voilà maintenant que Josh Trank est de retour et cette fois-ci c'est pour raconter son histoire d'Al Capone. Cependant, on est loin des fulgurances de Chronicle. Je trouve dommage de voir aborder autant de thématiques intéressantes et d'en faire un film mineur dont on n'a pas forcément envie de se souvenir. Capone c'est quand même plus que cette collection de scènes qui ne regorgent pas forcément d'idées. Car Capone n'est jamais touchant malgré la prestation convaincante de Tom Hardy dans le rôle titre. Sous la caméra de Josh Trank, sa prestation devient là aussi presque parodique. Le film arrive en plus après The Irishman de Martin Scorsese qui racontait aussi la fin de vie d'un mafieux. Et Capone n'a pas l'étoffe d'un film de Scorsese. Je comprends que Trank voulait donner son point de vue mais cela ne fonctionne pas vraiment comme il se doit et c'est là tout le problème.
Emprisonné depuis déjà dix ans, Al Capone se souvient de ses premiers pas dans le milieu du crime...
Trank cherche alors à mettre en scène des séquences fantasmées du héros sauf que cela a du mal à sortir du lot car le tout est long, souvent ennuyeux et rarement intéressant si l'on connait un minimum de l'histoire de Capone. Il est alors difficile de réellement apprécier ce que l'on a sous les yeux car le manque d'intérêt porté n'arrive pas à faire ressortir quelque chose de ce film. Pourtant, l'idée de départ était fascinante et c'est là le problème. La narration reste originale et aurait pu permettre de réellement nous offrir un point de vue différent mais il n'en est rien. Si Capone a l'ambition d'être un grand film de mafieux sur l'un des plus connus de tous les temps, j'ai comme l'impression que le film ne sait jamais vraiment dans quelle direction il veut aller ce qui peut à la longue devenir irritant. Visuellement, le film reste intéressant dans le sens le plus académique du terme alors que Josh Trank pensait probablement que l'agonie incarnée par Tom Hardy allait faire une grande partie du boulot. Je suis circonspect de voir qu'après l'échec des 4 Fantastiques et tout ce qui a suivi, le réalisateur ne soit pas revenir à ses premiers amours qui avaient fait de lui un réalisateur à suivre avec Chronicle.
Note : 3/10. En bref, il y a de l'idée et Tom Hardy aurait pu faire quelque chose de brillant mais Capone finit par devenir Grand Guignolesque à souhait et surtout anecdotique.
Prochainement en France.