« Sans le confinement, on n’aurait pas tenu », confie le professeur Nicolas Bruder à LaMarseillaise.
Et maintenant ? Si l’ennemi est dompté au sein de l’hôpital public de Marseille grâce à une organisation exceptionnelle et donc aussi au confinement de la population, l’ennemi, le coronavirus n’a pas disparu. Il faut entendre les témoignages des soignants ayant affronté pendant deux mois la vague. Écouter leurs craintes d’une reprise de l’épidémie si les gestes barrières et le port du masque ne sont pas généralisés. D’où l’importance de l’accès gratuit à cet accessoire crucial.
Le sens du service public
Comprendre aussi que la logique financière n’a plus sa place dans nos hôpitaux publics où seule doit compter la carte Vitale et pas la carte bleue des patients.
Saisir l’incroyable force du collectif et le sens du service public qui anime cette communauté soignante.
Du professeur au technicien, de l’infirmière au cadre de santé tous sont mobilisés pour sauver des vies. Nos vies. L’unité Covid de la Timone a dû apprivoiser une maladie encore méconnue, adapter des traitements lourds. Toute la connaissance des équipes de réanimation a été mise à contribution. Là encore, c’est l’intelligence collective, la pugnacité à vaincre le virus qui a prévalu. Une épopée qui rentrera dans l’histoire et qui a suscité un élan de solidarité lui aussi hors du commun.
Et demain ? Le niveau d’exigence pour soigner au sein de l’hôpital public sera toujours là, intact. Mais il faudra des actes forts de reconnaissance.
13/05/2020