Cécile Rol-Tanguy, figure de la résistance et de la libération de Paris, est décédée vendredi 8 mai à l’âge de 101 ans.
Elevée au grade de grand officier de la légion d’honneur, Cécile Rol-Tanguy avait déclaré : « cette distinction je l’accepte au nom de toutes les femmes résistantes, oubliées, celles dont on n’a jamais parlé, celles qui n’ont rien eu ».
Dès juillet 40, elle entre en clandestinité, comme agent de liaison, elle cache des armes dans le landau de ses enfants, c’est elle qui tape à la machine sous la dictée de Rol, l’appel à l’insurrection des parisiens.
Son époux, décédé en 2002, n’était autre que le chef des FFI de la résistance parisienne. Rol-Tanguy, ancien métallo syndicaliste, membre des brigades internationales en Espagne en 36, est devenu, sous l’occupation, le colonel Rol-Tanguy organisateur de l’insurrection des parisiens.
Il a acté avec le Maréchal Leclerc la reddition du général allemand Von Choltitz.
Les médias en ont brièvement parlé, à l’occasion des cérémonies du 8 Mai, a un détail près : Ils ont oublié de rappeler que Cécile Rol-Tanguy et le colonel Rol-Tanguy, son mari, étaient tous les deux dirigeants communistes dans la clandestinité. Tout d’abord, les armes à la main pour défendre la France et à la libération, jusqu’à leur mort des défenseurs des libertés.
Faut-il s’étonner de cet oubli ? C’est un peu l’hommage du vice à la vertu !
Section PCF de Sète