Trois hommes sur un bateau : le capitaine, nommé « l’autre », avec un pull rouge, « le plus jeune », à qui revient de nettoyer la merde, et « le troisième homme » avec son couteau. On peut s’attendre à tout. Il y a des enjeux de pouvoir de l’un sur l’autre et pas de camaraderie. Et qu’est-ce qui se passe avec ce cormoran qui s’est pris dans le filet et y est mort ? Retour au port. « Tout le monde est au courant », dit la femme de l’autre, dit celui-ci, dit-on au bar. Tout le monde était sur le quai et a vu l’évènement. Il y a aussi sur ce littoral des soldats de l’armée d’un pays, pas des gens d’ici. On sent bien qu’ils sont là pour le pouvoir aussi. L’écriture est dure, répétitive. Elle se lit vite, parce qu’il n’y a que le lecteur qui n’est pas au courant. Le courant qui emporte, qui remue, qui menace. Le cormoran , dites-vous bien ça, le cormoran pris dans le filet de l’autre n’est plus que le corps mort.