Au moins quatre civils ont été tués quand des dizaines de roquettes se sont abattues sur Tripoli, la capitale de la Libye, dont l'aéroport Mitiga a été sérieusement endommagé.
Le GNA, le gouvernement d'union nationale, a imputé les tirs aux forces rivales du maréchal Khalifa Haftar, précisant qu'une plus d'une centaine de roquettes et de missiles se sont abattus samedi sur des quartiers résidentiels du centre de Tripoli.
Le porte-parole du ministère de la Santé du GNA, Amine al-Hachemi, a rapporté qu'une fillette de 5 ans figurait parmi les victimes recensées dans les quartiers populaires d'Abou Slim Bab et Ben Ghachir. 16 personnes ont également été blessées.
Une source aéroportuaire a indiqué que deux avions civils ont été touchés ainsi que les salles d'embarquement des voyageurs de l'aéroport de Mitiga, fermé depuis mars à cause de frappes répétées. Selon le GNA, un des avions touchés s'apprêtait à décoller pour ramener des citoyens bloqués à l'étranger en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.
Selon la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), le principal dépôt de carburant de l'aéroport a été directement touché par des roquettes, provoquant un incendie et une épaisse colonne de fumée. Quatre réservoirs ont été entièrement détruits par le feu et les six autres ont été très endommagés.
Malgré la pandémie de coronavirus et le Ramadan, les violences n'ont jamais cessé en Libye entre les forces loyales au GNA et les forces du marélchal Haftar, homme fort de l'Est qui tentent depuis avril dernier, de prendre le contrôle de Tripoli. Ces dernières semaines, les troupes du maréchal Haftar ont subi plusieurs revers dans leur offensive.