Mission impérieuse ce midi pour le déjeuner.
Trouver un vin qui puisse accompagner dignement des asperges vertes, lamelles
de champignons de Paris et son sabayon. En l’absence de Condrieu en cave
(hormis un château Grillet 2007 sans doute un peu sur-dimensionné, mon choix s’est
porte sur :
Savennières
Roche aux Moines, 1992, domaine aux Moines : une robe jaune dorée peu soutenue, avec des reflets orangés évoquant
l’alcool de gentiane de noble origine. Un nez plutôt intense et aromatique, sur
un équilibre assez original. Pâte de coing, notes rôties, sur l’ananas et la pêche
jaune. Un « faux air » aux coteaux du Layon de l’autre rive de la
Loire. En bouche, l’attaque est droite, puissante, acide et tendue. Là encore,
l’aromatique « Layon » est présente et vient contre-balancer un
aspect un peu trop strict. L’impression minérale est intense, sur des notes terriennes
apportant une sensation de petits grains (schisteux !?) en bouche. Finale
certes un peu sur le déclin, mais quand même très agréable, une pointe
glycérinée venant adoucir l’ensemble. Hormis le côté (ultra) sec de la bouche, l’aromatique
fait vraiment penser à un Layon ! Son âge sans doute. Très Bien ++
Une (re)découverte et une
(re)naissance pour ce vin un peu perdu de vue ces derniers temps.
Bruno