Le dispositif en question, élaboré en partenariat avec le spécialiste SpringFour (qui compte au total une dizaine d'institutions financières parmi ses clients), est né il y a 2 ans mais il connaît un regain d'intérêt considérable aujourd'hui. Le concept est simple : derrière, entre autres, leurs sollicitations de report d'échéances d'emprunt ou d'annulation de frais, certaines personnes connaissent des situations qui nécessiteraient une action en profondeur… pour laquelle il existe souvent un accompagnement adapté.
Le cœur de la réponse est donc un annuaire recensant 13 000 organismes publics ou à but non lucratif, dûment filtrés et sélectionnés, susceptibles d'offrir des programmes d'assistance dans 25 domaines différents (de la recherche d'emploi aux crédits ou subventions de secours, en passant par la maîtrise des dépenses courantes). Il est mis à la disposition des clients en libre service, sur le site web de l'établissement, ou bien par référencement via un conseiller, par exemple à l'occasion d'un entretien de bilan.
Le principe sous-jacent est frappé au coin du bon sens. La banque est parfaitement positionnée pour accorder aux personnes en situation précaire des solutions de soutien « technique », sous la forme de produits ou d'ajustements de conditions, surtout dans les circonstances extraordinaires créées par la pandémie. En revanche, elle ne possède pas les compétences nécessaires pour leur permettre de rétablir durablement leur équilibre financier, un objectif pourtant essentiel afin d'éviter une spirale infernale.
Alors, même si elle considère qu'une telle intervention n'entre pas dans ses responsabilités directes (ce qui mériterait certainement d'être discuté, par ailleurs), BMO Harris estime qu'il est dans son intérêt, à long terme, de prolonger ses efforts au-delà de ses métiers fondamentaux, en profitant d'une collaboration avec un tiers pour ce faire. Présentée comme un guide vers le bien-être financier, la plate-forme constitue, de toute évidence, un important facteur d'amélioration de la relation, pour toutes les parties.
Il reste enfin à souligner que, grâce à la mise en avant de l'initiative sur sa page d'accueil depuis le début de la crise, son utilisation a été multipliée par six (en parallèle d'un doublement des dossiers soumis par les conseillers). Les consommateurs – ou, du moins, une partie d'entre eux – ressentent donc le besoin de disposer d'un accompagnement de proximité dans le pilotage de leurs finances personnelles, qui ne se réduise pas à la gestion de comptes et de budget. D'autres banques sauront-elles le satisfaire ?