Thérèse, Théra

Par Vertuchou

Ton corps flotte en apesanteur,
ton corps de marbre se teinte de rose.
Ma langue retrouve ton odeur de fleur.
Ton odeur de fruits et d’algues.
 
Le jour a déserté la crypte.
Les feuilles bruissent dans leur sommeil,
les arbres sont les cierges de l’amour,
les branches s’accouplent pour une oraison de nuit.
 
Mes mains cherchent la vallée des épices.

Thérèse en voile de vie, en plumes de cygne
s’ouvre tel un orage d’été.
Les cymbales assourdissent les signes.
Un frisson parcourt la douceur des lys.
Nous voici suspendus dans les grottes
mouillées de nos muqueuses.
Sous mes doigts ta chair se creuse.
 
Nos instruments des délices réveilleront le cri.

Anne-Marie Derèse

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