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Journal d’un déconfinement

Publié le 06 mai 2020 par Misteremma @misteremma


Nous sommes le lundi 4 mai 2020, la Belgique entre en déconfinement avec l'ouverture des merceries et la possibilité d'aller faire du sport solitaire en extérieur. Comme lors de la réouverture des drive in des MacDo et des magasins de bricolage, c'est la ruée vers l'or dans les merceries du Royaume. Il semblerait que tout le monde ait envie de se mettre à coudre un masque... et pour cause, le masque est devenu obligatoire dans les transports en commun et fortement recommandé dans les magasins dès leur ouverture le 11 mai. L'avis sur le port du masque a fortement évolué au fur et à mesure de la pandémie : d'abord, inutile pour le grand public en mars, il est devenu un frein à la pandémie en avril où de nombreux scientifiques et médecins se sont fait entendre dans les médias pour juger absurde la position de l'OMS en la matière. La propagation de l'info dans les réseaux sociaux a fait le reste sur les mentalités... et pourtant, le port du masque ne semblerait toujours pas faire l'unanimité : le masque n'est pas une mesure barrière mais une mesure complémentaire.

Martin Blachier, Médecin et PDG de Public Health Expertise, est spécialiste dans la modélisation de maladies et d'épidémies et est l'un des auteurs du dossier qui dresse différents scénarios quant au déconfinement en France. Il considère que ni le testing de masse, ni le port du masque n'ont prouvé leur efficacité (dans quelque pays que ce soit). A l'heure actuelle, la distanciation physique proche des 2 mètres est la seule démarche qui a prouvé son fonctionnement dans l'arrêt de la propagation du virus.

En même temps, la grande distribution en ayant commandé 700 millions de masques (principalement au marché chinois), il faudra bien écouler les stocks, autant donc les rendre indispensable dans le cerveau de la population... #messagecomplotiste

Mais même si le confinement a prouvé son efficacité, on sait aujourd'hui qu'il n'y a aucun risque pour les personnes de moins de 50 ans, que les personnes entre 50 et 65 ans ayant des comorbidités sont à risque et que les personnes de plus de 65 ans sont à sur-risque. 73% des patients en réanimation en France ont une comordidité. Le taux de mortalité pour les patients en réanimation serait de 30 à 40% et le taux de mortalité pour tous les patients positifs au Covid-19 serait, lui, inférieur à 1%. " Ce qui signifie que la population de 0 à 50 ans a connu deux mois de confinement alors qu'elle n'était pas à sur-risque. Ça, c'est quelque chose qu'il faut qu'on intègre. C'est à dire que lorsque l'on parle de reconfinement, la population de 0 à 50 ans accepterait-elle d'être reconfinée. Moi, cela me parait complètement fou " déclare Martin Blachier aux micros de C à Vous sur France 5 (05/05/2020). Si le confinement avait sa raison d'être car on ne connaissait pas la maladie, il semblerait aujourd'hui qu'un reconfinement suite à une nouvelle vague épidémiologique puisse être différencié selon les populations à risque mais cela ne signifie pas non plus qu'il faille enfermer obligatoirement toutes les personnes âgées, on pourrait aussi appliquer des mesures de bon sens, intelligentes et plus humaines comme permettre à un parent de se confiner à la campagne où le virus circule moins que dans une maison de retraite, un Ephad et en ville.

Régulièrement, les médias nous annoncent des essais cliniques, des avancées dans certains traitements mais aucune certitude hormis celle de Donald Trump devant les caméras de Fox News qu'un vaccin sera produit avant la fin de l'année (2020).

Une info étonnante a fait la une cette semaine : un lama nommé Winter, âgé de quatre ans, élevé près de Gand (Belgique), a développé des anticorps contre le Covid-19 et pourrait être une solution pour lutter contre le virus. Et cette annonce n'est pas une blague belge mais est très sérieuse. Beaucoup plus sérieuse que l' étude européenne Discovery lancée le 22 mars dernier qui promettait de tester 5 molécules. 3200 patients devaient être testés et les premiers résultats devaient arriver début avril, ...puis fin avril... Aujourd'hui, Emmanuel Macron annonce des résultats partiels pour le 14 mai mais la Professeur France Mentre, Responsable méthodologique et statistique de l'étude Discovery a rapidement fait tomber les espoirs : non, il n'y aura pas de résultats le 14 mai car l'étude peine à recruter des patients. Pourquoi ? D'abord parce qu'en France, les patients avaient soit déjà été traités par l'hydroxychloroquine ou ne voulaient que cette molécule suite au buzz généré par le Professeur Raoult. Ensuite parce qu'hormis le Luxembourg (qui n'a, à l'heure actuelle, trouvé qu'un patient) aucun autre pays européen n'a désiré prendre part à l'étude préférant s'en retirer au profit d'autres études comme l'Espagne et l'Italie qui ont décidé de participer à Solidarity lancé par l'OMS ou le Royaume-Uni qui a lancé sa propre étude. La Belgique, quant à elle, a été freinée par le coût de l'étude (environ 5.000 euros par patient) et par la lourdeur des démarches administratives.


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