Une partie des responsables des partis de gauche mais aussi des parlementaires n’a pas manqué de commenter l’opération de communication d’Emmanuel Macron, étrillant le chef de l’État dans sa façon de gérer la crise sanitaire.
Pas convaincus du tout par les précisions du président de la République… Sur les réseaux sociaux ou par communiqué, les leaders de la gauche ont évidemment tenu à réagir à la visite d’Emmanuel Macron dans une école, hier.
Sur Twitter, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui avait déjà dénoncé les conséquences de la gestion de la crise par l’exécutif, aurait « bien aimé que le président de la République entende les inquiétudes des maires à ouvrir les écoles et la peur des parents à y mettre leurs enfants. Il aurait dû prendre le temps créer les conditions d’une ouverture des écoles sécurisée!»
Les députés communistes effarés de l’impréparation de l’exécutif
De leur côté, les députés communistes se sont dits « effarés devant l’impréparation du gouvernement» sur l’école. Leur chef de file André Chassaigne, qui a été enseignant et chef d’établissement, a pointé lors d’un point de presse des consignes qui paraissent « complètement décalées avec la réalité des choses», le porte-parole Pierre Dharréville déplorant une « volonté de forcer la main» alors que « les conditions sanitaires ne sont pas remplies».
Pour le leader de la France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron n’a pas le sens des réalités. « Il n’a aucune idée de l’angoisse des parents et des enseignants. Il ne comprend pas pourquoi ce 11mai ressemble à une roulette russe», déplore-t-il.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a lui averti sur Cnews que les enfants ne devaient pas être « les cobayes d’une expérience qui pourrait être malheureuse ».
Selon lui, « personne en France ne doit se tenir tenu par le pari présidentiel, on ne joue pas la vie des uns et des autres à pile ou face : pile je gagne, face c’est le retour de l’épidémie».
Plus généralement, il s’est dit « évidemment pour la reprise» car « nous ne pouvons pas rester confinés indéfiniment», mais « l’évidence que rapportent les maires, les soignants, les enseignants, est que nous ne sommes pas encore prêts».