Quelles réformes après le confinement ? Que faire ?
Publié le 06 mai 2020 par Magazinenagg
par Etienne Chaumeton, le 4 mai 2020
Il y a 33 ans, le président américain Ronald Reagan interpellait Mikhaïl Gorbatchev devant le mur de Berlin pour lui demander de détruire ce mur. Deux ans plus tard, le socialisme semblait avoir définitivement perdu. Rien n’est moins sûr aujourd’hui.
La crise sans précédent que nous connaissons dévaste l’économie dans des proportions jamais vues depuis la Seconde Guerre mondiale. Sans surprise, l’Etat prétend sauver la situation en faisant le choix d’un interventionnisme massif et plus important que jamais en temps de paix : décision administrative de fermer des commerces, fixation des prix, rationnement de certains produits, pression sur les dirigeants d’entreprises, intervention arbitraire dans des contrats de droit privé, décision à la place des assemblées générales d’entreprises de supprimer des dividendes, prise en charge de 10 millions de salariés au chômage partiel, soit environ la moitié des salariés du secteur privé …
Sommaire
- Choisir entre la peste, le choléra et... les réformes
- Une to-do list pour la France
La France en réanimation ?
Alors que la France détient le triste record d’avoir la pression fiscale la plus importante du monde, 6 millions de fonctionnaires et assimilés et un endettement public qui dépasse les 100% du PIB, nous constatons que, proportionnellement à sa population, elle fait partie des pays les plus impactés par le coronavirus. Un Etat très puissant et en déficit structurel depuis 45 ans n’était pas prêt à affronter cette pandémie. Les lits dans les hôpitaux manquent, ainsi que le personnel médical, les respirateurs et les masques alors que le stock public était d’1,4 milliard de pièces en 2012.
En décidant de confiner strictement la population, le gouvernement français a porté un coût d’arrêt sévère à l’économie. D’après l’INSEE, pendant le confinement la perte d’activité pour le secteur marchand est de 41%, et même 49% en excluant les loyers. Rompant avec son vocabulaire habituel, sobre et administratif, l’INSEE a comparé l’économie française à « un organisme placé sous anesthésie [qui] n’assure plus que ses fonctions vitales »
[https://www.insee.fr/fr/statistiques/4481458?sommaire=4473296