Avant le début du confinement, on ne se rendait pas assez compte de la valeur d'un bon Gin Tonic entre potes. Mais ces mecs là n'ont jamais oublié. On a rencontré le Gin Tonic Orchestra, un groupe d'amis originaires de Saint-Etienne qui s'est très vite retrouvés dans les clubs ou salles de concert dans lesquelles on aime se perdre, et qui nous manquent plus que jamais. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils boivent le Gin To avec du concombre comme nous et en plus ils font de la bête de zik, aux frontières de l'électronique et du groove. Tout ce dont on a besoin quoi. Cheers !
Salut Gin Tonic Orchestra est-ce que vous pouvez vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?
Salut le Limonadier ! On est super content de pouvoir répondre à cette interview !
Moi c'est Léo, je suis le bassiste du groupe. Je suis accompagné de Léo à la batterie ( quelle originalité), Victor et Benjamin aux claviers et Tom à la guitare. On est tous des musiciens orientés vers le jazz-groove. Benji et Victor sont aussi DJ et assez présent dans le milieu électro. Ils sévissent respectivement sous le nom de Kaffe Crème et Bernie.
Quand et comment vous êtes vous rencontrés ?
Victor aka " Kaffe Crème " a rencontré Léo en soirée via le réseau des zikos de Sainté. Le projet s'est d'abord monté avec Josselin, un pote pianiste mais ça n'a pas tenu car il est parti sur Toulouse. Victor avait toujours l'idée du projet en tête. Puis à l'été 2018, Léo (le batteur) qui est un très bon pote à moi, m'a dit de passer dans les studios du fil à Saint-Étienne pour faire une session avec lui et Victor. On a bossé une partie de l'aprèm sur des loops de Victor. Puis j'y suis retourné une autre fois et on a discuté du projet plus sérieusement. De là est née l'envie de faire un projet vraiment axé instrumental avec le côté électro. Victor nous a donc présenté Benjamin qui est venu rajouter ses claviers et ses effets puis on a ramené Tom, qui est un pote de Léo et moi avec qui on a l'habitude de jouer.
Quand est ce que vous avez commencé à produire ensemble ?
Après nos rencontres successives à l'été 2018, on a commencé à bosser ensemble à partir de septembre-octobre de la même année. On a mis un peu de temps à monter le répertoire parce que les compositions étaient pas évidentes. Mais après on a trouvé un équilibre et on a bossé plus vite. En plus avec Tom (guitariste) et Léo (batteur) on se connaît bien au niveau musique donc ça a aidé à bosser le répertoire. On a donné notre premier concert à Paris au New Morning en Avril 2019.
Quelles sont vos influences ?
Vaste question... Je dirais que ça va de Kaidi Tatham, en passant par Bill Evans, Kerri Chandler aussi, Herbie Hancock pour le groove et puis des morceaux Funk-Disco des années 70-80 à la George Duke.
Votre premier EP Stefania sur Mother Tongue a été très bien accueilli, avec des Remix de Kaidi Tatham... ça fait quoi de sortir un premier disque ?
Victor a rencontré Patrick Gibin qui gère le label Mother Tongue sur lequel on a signé notre premier EP, et il a tout de suite capté le projet. C'est plutôt gratifiant malgré la masse de projet de la scène " jazz électronique " actuellement. Aussi c'était un peu un rêve d'accueillir Kaidi Tatham sur le projet , qui a une grosse influence dans notre manière de composer.
Mais surtout le public français a super bien réagi et à l'étranger aussi donc ça fait plaisir ! Gros Big up !
Vous avez présenté votre live au New Morning, au Sucre et ailleurs, qu'est ce qui vous plait dans ce format ?
Il y a eu aussi le Corte Radisi à Vérone ou le Disorder Club à Saint-Étienne où on a eu une résidence mais ce qui revient, c'est avant tout de partager avec les gens et de les voir s'ambiancer sur notre musique. C'est tellement plaisant de jouer les compositions que tu as arrangés et de voir que les gens aiment et qu'ils bougent. La dimension de l'énergie est aussi super importante. Peu importe qu'il y ait 20 ou 800 personnes, il faut toujours mettre l'énergie quand tu joues pour en avoir en retour et ça... te donne envie d'en donner encore plus haha !
Comment est-ce que vous voyez votre formation évoluer, plutôt vers les clubs ou les salles de concert ?
Un peu les deux. Le format qu'on propose est un peu hybride. On peut aussi bien assurer un DJ set qu'un vrai concert et c'est ça qui fait la richesse du projet. Jouer dans des clubs c'est aussi essayer d'introduire une nouvelle dimension dans des univers où les gens sont plutôt habitués à avoir un Dj derrière ses platines. Là c'est plus vivant, c'est plus organique, je trouve qu'on partage plus.
C'est quoi la suite pour vous en termes de sorties ?
On essaye pour l'instant de renouveler notre répertoire de compositions. On s'attelle aussi à la composition d'un premier LP en allant chacun chercher dans nos univers respectifs tout en apportant une petite touche collective.
Et enfin la question (obvious) du Limonadier : si vous étiez une boisson/un cocktail ce serait quoi ?
Gin Tonic avec deux petites tranches de concombre sans hésiter !
Pour follow Gin Tonic Orchestra c'est juste ici : Soundcloud