Le gouvernement du Royaume-Uni envisage un déconfinement progressif, avec une batterie de mesures pour renforcer la sécurité en entreprises, rapportent ce lundi des médias britanniques.
Le pays teste également une application de traçage qui doit être le centre du dispositif prévu pour l'assouplissement du confinement, décrété le 23 mars et prolongé jusqu'au jeudi 7 mai pour lutter contre le nouveau coronavirus.
La et le Financial Times rapportent que le Premier ministre Boris Johnson devrait profiter de son allocution dimanche soir pour dévoiler une stratégie de sortie de confinement et une reprise de l'activité des entreprises. Le gouvernement envisagerait selon ces médias une fermeture des cantines d'entreprise, une réduction du nombre de bureaux partagés, ainsi que des nettoyages supplémentaires.
Les employés en contact avec le public devraient être protégés par des écrans en plastique, les travailleurs qui le peuvent, seront encouragés à continuer à travailler de chez eux, et ceux qui doivent impérativement se rendre au bureau travailleront en horaires décalés pour éviter que métros et trains de banlieue soient bondés.
Les entreprises devront faire une " évaluation des risques ". Si la distance recommandée de deux mètres entre chaque travailleur ne peut pas être respectée, le port de tenues individuelles de protection (PPE) sera envisagé.
De manière plus officielle, pour éviter une nouvelle vague de contaminations alors que le pays a franchi le pic de l'épidémie selon le gouvernement, les autorités britanniques ont annoncé hier lundi lancer les tests d'une application de traçage.
L'application devait être disponible dès ce mardi pour les personnels de santé de l'île de Wight, dans le sud du pays, puis à l'ensemble des 80.000 foyers de l'île. Elle doit permettre de prévenir quiconque aurait été en contact avec une personne testée positive, en utilisant une technologie Bluetooth.
Avec 28.734 morts selon le dernier bilan communiqué hier lundi, le Royaume-Uni est le deuxième pays le plus touché en Europe par le virus après l'Italie.