POLITIQUE
« Une partie de la gauche se penche sur le jour d’après«
Des tables rondes numériques sur le monde d’après la crise du coronavirus vont réunir une partie de la gauche cette semaine, de FI au PS en passant par Génération.s mais sans EELV, avant un meeting virtuel samedi, ont annoncé leurs organisateurs lundi.
Nommé « Déconfinons le débat ! », l’événement a pour but de remédier « au problème de représentation de la gauche dans les médias actuellement car on est presque absents», a expliqué à l’AFP Anthony Gratacos, de la Gauche républicaine et socialiste, le parti d’Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann à l’initiative.
Outre l’eurodéputé et la sénatrice, seront à l’affiche des tables rondes par visioconférence le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon pour un débat mardi sur la géopolitique, son numéro deux Adrien Quatennens sur la crise sociale et économique, le député PS Boris Vallaud sur la crise sanitaire, le coordinateur de Générations Guillaume Balas ou encore des membres du PCF, des Radicaux de gauche et de la Gauche démocratique et sociale.
Un meeting en ligne sur le thème « Avant de sortir, c’est quoi l’après ? » clôturera les débats le 9 mai à 15h.
Europe Écologie-les Verts a en revanche décliné l’invitation, préférant se dédier à d’autres initiatives.
Son secrétaire national Julien Bayou avait notamment évoqué auprès de l’AFP, il y a plusieurs jours, des « universités d’été» d’un genre nouveau, plus ouvertes sur la société civile.
M.R. avec AFP
SYNDICAL
soignants
La CGT alerte sur la surcontamination
Au moins 12 000 salariés des hôpitaux, cliniques, Ehpad et autres établissements sociaux ont été contaminés par le coronavirus, selon une enquête présentée hier par la CGT Santé.
Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg mais les récents retours du terrain sont éloquents : 11 844 employés des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux ont été « atteints par le Covid-19», selon les remontées de 356 syndicats locaux entre le 20 et le 27 avril. Rapporté aux quelque 545 000 salariés représentés par ces organisations, la prévalence du virus dépasse donc 2 % parmi les personnels, un taux « onze fois supérieur à la population générale», a souligné Laurent Laporte, cadre de santé en Gironde, lors d’une conférence de presse. à ce jour, Santé publique France recense en effet un peu plus de 131 000 cas confirmés de coronavirus, soit moins de 0,2 % des 67 millions d’habitants du pays.
« Nous pensons que ces chiffres sont en dessous de la réalité», a ajouté Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT Santé, dénonçant « le manque de transparence» des directions hospitalières sur l’ampleur de l’épidémie parmi les personnels.
Des directions aussi mises en cause pour ne pas avoir empêché, sinon encouragé, le maintien de personnels contaminés dans les services : 15 % des syndicats locaux en ont fait état, avec une proportion plus élevée dans les grands établissements (plus de 1 500 salariés).
ECONOMIQUE
Amazon demande le chômage partiel, l’administration refuse
Amazon a demandé jeudi le chômage partiel pour ses six sites français dont l’activité a été suspendue, une demande refusée par l’administration.
La direction a indiqué à l’AFP qu’elle avait « fait une demande de chômage partiel pour six sites, soit environ 10000 personnes, qui n’a pas abouti». Le ministère a confirmé avoir reçu une demande « jeudi » et l’avoir refusée, sans plus de précision. « La récente décision de la Cour d’appel de Versailles a évidemment eu un impact sur notre activité en France(…). Dans ce cadre, nous avons également sollicité une aide, comme ont pu en bénéficier d’autres entreprises en France», a précisé la direction d’Amazon dans un courriel. Le groupe a été sommé par la cour d’appel de Versailles de procéder à une évaluation des risques liés à la crise du coronavirus avec les représentants du personnel et de réduire son activité d’ici là sous astreinte de 100 000 euros par infraction constatée.
Il a préféré fermer ses entrepôts jusqu’au 5 mai inclus. Les syndicats CGT, CFDT et SUD d’Amazon France ont proposé à la direction une reprise progressive d’activité, qualifiant de «proprement indécente» la demande de chômage partiel d’Amazon, un « dispositif pour venir en aide aux salariés ».