A la question de savoir ce qu’elle pense de la décision du gouvernement, c’est avec un air dépité qu’elle répond. Elle qui fait des mains et des pieds pour boucler ses fins du mois : "c’est dommage que ce virus soit arrivé au moment où nous avons beaucoup de choses à dire au Président de la République. D’ailleurs comment aurions-nous pu lui parler avec un masque sur la bouche ", a -t-elle ironisé. Quand nous la quittons, elle nous a soutenu avoir conseillé de revendiquer sur les réseaux sociaux. Pour rien au monde les syndicats et partis politiques ne voulaient manquer la fête du travail. Pour ce fait, ils ont trouvé une alternative à l’interdiction faite à eux de se réunir compte tenu de la pandémie. Du Rassemblement National en passant par les mouvements lycéens et étudiants FIDL, MNL, UNL et UNEF et la CGT, tous avaient convié à un rassemblement virtuel sur les plateformes. Ceci avec des supports connus tels YouTube, Facebook. A ce titre, pour aller plus loin, une nouvelle application Manif.app a vu le jour pour permettre à tous d’y participer. Une parade qui a amusé ce jeune habitué aux nouvelles technologies. "Nous avons tout vu avec les réseaux sociaux. Tout est possible", a -t-il confié, heureux.
Rappelons que l’imposition du 1er mai comme fête du travail et symbole du muguet a fait suite à la grève de 1886 entamée par des salariés américains exigeant des droits face à leurs conditions de travail. De l’autre côté de l’Atlantique, en France, c’est le maréchal Philippe Pétain qui décréta le 1er mai comme "Fête du Travail et de la Concorde sociale" sous le régime de Vichy en 1941. Les mensonges ont ceci de curieux qu’ils ont la vie dure. Une fois démasqués, ceux qui les ont répandus croient qu’ils sont devenus vérités. N’est-ce pas ainsi que l’on pourrait décrire la situation dans laquelle se trouve le gouvernement français...