« Dans son acharnement à réfléchir sa pratique pour mieux l'élucider et la mettre en œuvre, Dominique Fourcade a ponctué son livre de passages qui sont de véritables arts poétiques (p. 44, 79, 92-93, 148, 161, 179). J'en ai déjà cité certains. Mais celui qui est le plus dense et le plus clair et qui, jusqu'à un certain point, résume tous les autres, est le suivant. Ayant évoqué l'art de Donatello, l'auteur poursuit ainsi : "ce qui est, la forme spécifique de ce qui est, l'être de ce qui est, se produit dans la surface d'un plan, lui-même chose mentale. cette planéité est essentielle à voir, la simultanéité de ce qui arrive se fonde en elle. je travaille depuis les premiers jours à la percevoir. tout événement y trouve sa place et s'y coordonne, la continuité mélodique est sans doute le plus important. impulsion pulsation identité. dans ce plan très sobre, très attirant, la complexité des opérations perceptibles toutes en même temps est une cinématographie permanente. l'oeil se fait son film. l'improvisation y est pour tout, le hasard n'y est pour rien. une révolution syllabique silencieuse, une modulation de la syllabe des plans, dont la sensualité est à ce jour l'une des magies. je crie de douleur de vivre loin de ça, mais je vis totalement ça." »
Extrait de la note de lecture de Laurent Fourcaut, à propos de magdaléniennement de Dominique Fourcade, publiée le lundi 4 mai 2020.