La pandémie ne nous a rien appris de nouveau que nous ne savions déjà sur les dangers liés à la négligence écologique, à l'avidité de la finance, à une mondialisation tournée vers les plaisirs et les profits. Juste que tout cela ne pouvait plus durer ! Il faut à présent une convergence des luttes (pour détourner une formule syndicale) entre l'individuel, le collectif et le politique. Agir d'abord à mon niveau personnel, c'est-à-dire moins consommer, moins voyager et augmenter encore par mes paroles, mes écrits et mes gestes la quantité de bienveillance et d'entraide présentes dans ce monde. Mes deux grandes voies de ressourcement intérieur, la méditation et la psychologie positive, sont de nature à nous aider dans l'après-crise. La première en nous offrant apaisement et discernement pour nous engager dans ce que j'appelle « l'action juste », calme et déterminée, car les vociférations et les gesticulations ne mènent à rien. La seconde en nous rappelant que le goût de la vie est une source puissante pour agir sur la durée. Claudel écrivait : « Le bonheur n'est pas le but mais le moyen de la vie », sa quête est un de nos grands carburants pour l'action ! Ce que nous vivons est à la fois inquiétant et passionnant, et nous avons reçu de nombreuses leçons de cette crise : allons-nous nous montrer bons élèves ?
Christophe André
(source : La Vie)
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