La marquise de Sévigné vers 1665 par Claude Lefèbvre.
En des circonstances similaires à ce que nous vivons, voici ce que Madame de Sévigné écrivait de Paris à sa fille Madame de Grignan, qui résidait au château de Grignan en Provence :Jeudi, le 30ème d'avril de 1687
Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris ! Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s'abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements. Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoit à nos repas qu'il nous fait livrer. Cela m'attriste, je me réjouissais d'aller assister aux prochaines représentations d'une comédie de Monsieur Corneille "Le Menteur", dont on dit le plus grand bien. Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode. Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » ! «Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »"!. Je vous envoie deux drôles de masques ; c'est la grand'mode. tout le monde en porte à Versailles. C'est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer, Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline.
____________*____________ * J'ai trouvé ce pastiche à mon sens très réussi sur la page d'un ami facebookien. Un faux habile, note un autre facebookien qui ajoute avec pertinence que les dates des événements (par exemple : la publication des animaux malades de la peste et la mort de Mazarin ) ne correspondent pas .