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[Critique série] AFTER LIFE – Saison 2

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique série] AFTER LIFE – Saison 2

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Titre original : After Life

Note:

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Origine : Grande-Bretagne

Créateur : Ricky Gervais

Réalisateur : Ricky Gervais

Distribution : Ricky Gervais, Tom Basden, Tony Way, Diane Morgan, Mandeep Dhillon, Michelle Greenidge, Ashley Jensen, David Bradley, Paul Kaye, Joe Wilkinson, Roisin Conaty, Penelope Wilton…

Genre : Comédie/Drame

Diffusion en France : Netflix

Nombre d’épisodes : 6

Le Pitch :

Décidé à essayer de remonter la pente après la mort de son épouse mais toujours inconsolable, Tony tente tant bien que mal de se montrer plus bienveillant envers ses proches. Une nouvelle résolution qu’il n’est pas toujours facile d’appliquer quand autour de lui, certaines choses ont tendance à le faire replonger dans la dépression…

La Critique de la saison 2 d’After Life :

Entièrement portée par Ricky Gervais, qui a écrit, réalisé et interprété tous les épisodes, la saison 1 d’After Life fut un énorme succès critique. De quoi encourager l’auteur à plancher rapidement sur un deuxième acte quand bien même la fin du premier n’appelait pas vraiment de suite. Une saison 2 qui est arrivée en plein confinement relatif à l’épidémie de coronavirus, toujours aussi drôle et bienveillante. Une nouvelle succession de 6 épisodes qui passent décidément trop vite…

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Du 100% Gervais

After Life, peut-être plus que jamais, est complètement à l’image de Ricky Gervais. Un homme certes cynique et parfois rentre-dedans, méchant également, quand les circonstances l’exigent, mais surtout profondément bon, capable d’empathie et d’énormément de bienveillance. Se livrant comme jamais, l’auteur retrouve Tony, ce journaliste pour une gazette locale, endeuillé après le décès de la femme de sa vie, qui, après avoir envisagé sa situation comme une opportunité pour enfin dire à tout le monde ce qu’il pensait vraiment, quitte à se montrer blessant, va essayer d’aller à contre-courant. Plus gentil, plus compréhensif aussi, Tony tente la démarche inverse en faisant le bien. Chez d’autres, un tel postulat aurait pu déboucher sur une série profondément mièvre et démagogue mais pas ici. Non car très vite, comme pour l’acte précédent, la saison 2 d’After Life trouve le ton juste, continuant sur sa lancée, en sacrifiant peut-être un peu la comédie à quelque chose de plus dramatique, voire tragique par moment. Le Gervais grande gueule sans peur et sans reproche laissant la place à un Gervais plus premier degré, moins cynique… Et c’est précisément ce revirement qui lui permet de ne pas donner dans la redite, alors que vu la nature de la série, ce deuxième chapitre aurait très bien pu être de trop.

Aller de l’avant

After Life est une série confortable. Confortable dans le sens où il est bon d’allumer sa télévision pour se retrouver à Tambury, cette charmante bourgade d’Angleterre, au milieu d’habitants gentiment fantasques et globalement très attachants. Il est bon d’accompagner Tony dans la petite salle de rédaction de la gazette où il travaille et de le voir converser et blaguer avec ses collègues. Il est bon d’aller boire une pinte avec lui et de le regarder promener son chien avant d’aller rendre hommage, comme tous les jours, à sa défunte épouse. Au cimetière où il retrouve Anne, une veuve avec laquelle il s’est lié d’amitié. Une atmosphère empreinte de bienveillance, où l’humour, parfois pourtant bien gras (notamment via le personnage du psy campé par l’inénarrable Paul Kaye) s’insère à merveille, grâce à l’écriture pleine de sensibilité et de ruptures de ton d’un Gervais en pleine possession de son art. Bien sûr, After Life est une série sur le deuil. Sur la nécessité de continuer à avancer malgré le chagrin, la peine et cette envie si présente d’en finir. À un moment, un personnage cite Robert Frost : « Je peux résumer tout ce que j’ai appris de la vie en 2 mots : elle continue ». Citation synthétisant également à merveille la démarche d’After Life, qui est aussi une œuvre pleine d’humanisme, complexe et pourtant évidente, sur la résilience. Une leçon de vie qui n’a pas l’air de nous faire la leçon.

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Joyeuse équipe

Autour de Ricky Gervais, formidable maitre d’œuvre de cet authentique bijou, nous retrouvons une large partie du casting de la première saison, avec quelques nouveaux. Une distribution au diapason des intentions de Gervais, qui mène la danse sans pourtant s’imposer. Le génie d’After Life, et c’est d’autant plus valable pour la saison 2, qui marque ce moment où le personnage central à choisi d’amoindrir ses défenses, est de faire preuve d’un équilibre extrêmement rare dans ce genre d’exercice. On a déjà vu des films ou séries qui traitaient plus ou moins du même sujet mais très rarement avec autant de délicatesse, de bienveillance et de nuance. De quoi persister et signer : After Life est probablement ce que Ricky Gervais a fait de mieux.

En Bref…

Le fait d’offrir une seconde saison à After Life représentait un certain risque. Mais à nouveau, Ricky Gervais s’en sort avec les honneurs. Cette saison 2, tout en étant peut-être moins drôle, s’avère plus émouvante, encore plus bienveillante et en tout cas tout aussi magnifiquement écrite.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Netflix

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