Le 1er mai 2020 restera dans les annales. Un 1er mai sans manifestations, rendues impossibles par le confinement imposé par la pandémie du COVID-19. Sans manifestations, pas sans revendications et exigences pour les droits des travailleuses et des travailleurs du monde entier.
Les dirigeants capitalistes n’ont qu’une obsession en tête : « il faut faire redémarrer l’économie ». Mais quelle économie, pour qui et avec qui ? Voilà la bonne question à poser.
Celle qui permet à Sanofi, la multinationale pharmaceutique à base française, de verser quatre milliards de dividendes à ses actionnaires en pleine pénurie de moyens publics pour la santé et de médicaments pour la réanimation – un véritable scandale trop passé sous silence – ou celle qui mettra enfin les besoins humains et la protection de la planète véritablement au centre du système ?
En ce 1er mai, il faut souligner avec force cette évidence : face à la pandémie, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui nous protègent : ceux de la santé, des EPHAD, ceux qui partout soignent le lien social, ceux qui nous alimentent, qui nous fournissent de l’énergie, traitent nos déchets, produisent les biens essentiels pour que la vie continue. Demain, quand ça redémarrera, ce sont toutes les travailleuses, tous les travailleurs qu’il faudra continuer à mieux protéger, c’est leur travail qui devra être mieux respecté, mieux rémunéré. Ce sont elles et eux qu’il faudra écouter davantage.
Ce sont les besoins humains et la protection de la planète qui devraient être enfin placés au centre de la construction d’un nouveau modèle de développement humain, social, écologique, solidaire, sans guerres ni pillage des ressources. Donner un sens nouveau au travail, à la production de richesses, à la mise en commun de l’effort et de la créativité de chacune et chacun, voilà ce que ce 1er mai 2020 confiné devra nous laisser en tête.
Nous ne le dirons pas dans la rue, en tout cas pas tout de suite. Alors disons-le à travers nos masques à toutes celles et tous ceux que nous croisons, disons-le sur les réseaux sociaux, clamons-le et chantons-le sur nos balcons.
Oui, notre muguet du 1er mai, même virtuel mais plus que jamais solidaire, il sent bon le parfum d’une vie belle pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs du monde entier !
01 mai 2020