Covid-19……La rentrée scolaire le 11 mai ne peut être que la rentrée de celles et de ceux qui n’ont matériellement pas le choix

Publié le 30 avril 2020 par Particommuniste34200

Le président de la République a annoncé la réouverture progressive des crèches, des écoles, des collèges et des lycées à partir du 11 mai, en parallèle d’une reprise des activités économiques, sans qu’une stratégie claire de lutte contre l’épidémie ne soit avancée.

Il est clair que la réouverture des établissements ne permettra pas de respecter les gestes barrière. Comment comprendre qu’on ne puisse pas organiser le bac, mais qu’on puisse rouvrir des classes de maternelles ? Le gouvernement se moque de nous : il ne se préoccupe ni des salariés.e.s., ni des familles les plus fragiles et vulnérables. Au contraire, il renonce à les protéger en les exposant les premiers à une extension de l’épidémie. En fait son objectif est de remettre le plus grand nombre de personnes au travail avec comme seul indicateur le seuil de saturation des hôpitaux.

Dans ce contexte, de nombreuses familles pensent déjà à déscolariser leurs enfants, pour les protéger et se protéger. Nous ne pouvons pas accepter que le 11 mai soit la rentrée de celles et de ceux qui n’ont pas le choix !

La seule reprise scolaire possible est la reprise conjointe de tous les enfants, lorsque la protection de toutes et de tous sera garantie (personnels de l’Education Nationale, personnels des collectivités locales, familles des enfants scolarisés et élèves). Les conditions qui rendront cette reprise possible doivent être élaborées démocratiquement, avec l’ensemble des personnels et leurs représentants, les familles, les élus locaux.  L’avis du CHSCT, qui préconise le dépistage de l’ensemble des élèves et des personnels avant la reprise, doit être suivi. Les instances démocratiques doivent être dans de bonnes conditions, à tous les niveaux.

L’école ne pourra reprendre comme avant : la crise sanitaire révèle à quel point elle a été fragilisée par des années de rigueur budgétaires et de réformes libérales. La reprise devra s’accompagner d’un plan d’urgence pour l’Education Nationale, pour qu’aucun élève ne soit laissé sur le bord du chemin : aménagement des contenus enseignés et des pratiques, plan de recrutement pour permettre un enseignement en groupes réduits, recréer un vivier de remplaçant.e.s., reconstruire des équipes pluri-professionnelles capables d’aider les élèves en difficulté, et garantir la présence dans chaque établissements de personnels médicaux (infirmier.e.s. et médecins scolaires). Pour que la rentrée de septembre se fasse dans de bonnes conditions, c’est maintenant qu’il faut créer des postes !

La crise sanitaire et économique que nous traversons nécessite bien plus que du bricolage et de la communication. Elle doit être l’occasion d’un renouveau démocratique et de moyens financiers nouveaux dans l’ensemble de nos services publics.

Perso ça me fais mal de voir tous ces jeunes qui autrefois étaient petits, insouciants, souriants, pleins de rêves qui maintenant les côtoyant sont désabusés, souriants mais forcés, sans repères.
Je le dis et je le répéterai la Présence Humaine crée le Lien et facilite les échanges.

Aujourd’hui les conditions ne sont pas remplies pour que la rentrée se tienne le 11 mai. Refusons de sacrifier nos enfants et tous les personnels de l’Education Nationale, des Mairies, des Départements et des Régions.

Education 34 du PCF