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Au niveau mondial, le premier trimestre 2020 est marqué par deux tendances successives. D’une part, la dynamique positive observée au quatrième trimestre 2019 s’est poursuivie en janvier et février. Les investisseurs ont profité d’une meilleure visibilité sur les marchés en partie due à une vision plus claire sur le déroulement du Brexit suite aux élections britanniques et d’un léger relâchement des tensions commerciales mondiales. Dans ce contexte, le niveau d’activité des introductions en bourse (IPO) et des offres (FO) a été particulièrement soutenu dans les régions Amériques et Asie-Pacifique.
D’autre part, le marché des IPO (hors Asie-Pacifique qui lui reprenait timidement) s’est trouvé quasiment à l’arrêt en mars, du fait de la pandémie du COVID-19. Les émissions en Asie-Pacifique ont représenté 58 % des fonds mobilisés et 79 % des transactions mondiales au cours de ce même mois.
En dépit de cette crise, 207 transactions ont été réalisées au premier trimestre 2020 et ont permis de lever 35,7 milliards de dollars, soit une hausse de 15,7 milliards de dollars (+78 %) par rapport au premier trimestre 2019.
”Les perspectives pour le reste de l’année 2020 sont extrêmement incertaines. Cette volatilité devrait perdurer tant que les marchés ne parviendront pas à un consensus concernent les effets du confinement sur l’économie et la reprise après la levée de ces mesures”, explique Philippe Kubisa, Associé spécialiste des marchés de capitaux chez PwC.
Toutefois, le début du deuxième trimestre voit une légère reprise des introductions en Bourse sur les marchés en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique , dans les secteurs qui ont été les plus touchés par le ralentissement économique depuis la mi-mars.
“Il semble néanmoins peu probable que l’on revienne à des volumes significatifs au cours du prochain trimestre. Les conditions de marché restent difficiles et il est possible que les fenêtres d’émission soient de courte durée. Néanmoins, cette vague probable de recapitalisation pourrait s’intensifier rapidement jusqu’à dominer l’activité d’émission dans la région EMEA au cours des deux prochains trimestres”, conclut Philippe Kubisa.