Demain,
jeudi 30 avril 2020, l’INCAA sort un documentaire sur une des pires
machinations des dictatures sud-américaines secondées par la CIA
pendant la Guerre froide : l’"Opération Condoré" qui a consisté
à faire disparaître les opposants en les jetant dans le vide,
souvent drogués et vivants, depuis un avion au-dessus de l’océan
ou, en Argentine, du Río de la Plata, le choc avec l’eau se
chargeant de les tuer.
Une des pages culturelles de Página/12
avec une photo représentant le procès des criminels de l'opération Condor
Le film présente ce crime du point de vue des victimes argentines, uruguayennes, chiliennes, péruviennes, paraguayennes et brésiliennes. Ce n’est donc pas une analyse historique mais un film militant, que l’on doit à une rescapée, Andrea Bello, une femme née en 1958 et détenue clandestinement de décembre 1978 à août 1979 (elle est décédée l’année dernière). Elle s’était associée à un réalisateur argentin, Emiliano Serra, qui répond ce matin aux questions de Página/12 alors que le film fait le une des pages culturelles.
En Argentine, le procès de l’Opération Condor s’est déroulé en 2016 et s’est conclue par des peines de prison à perpétuité pour les généraux déjà condamnés pour d’autres crimes, tous morts désormais, certains derrière les barreaux.
Pour aller plus loin : lire l’article de Página/12 consulter le site de cine.ar consulter la page Facebook de cine.ar.