Ce qui se joue aujourd'hui en Chine, dans le corps médical ou ailleurs, ressemble peut-être à ce qui s'est passé lors de l'affaire Dreyfus.
Il y avait d'un côté le camp de la vérité, et de l'autre celui qui pensait qu'il y avait plus important que la vérité. Que cette vérité remettait en cause ce qu'elle était, et que c'était inacceptable. Et ce même si cela signifiait qu'elle protégeait un espion, et donc qu'elle mettait en danger la sécurité de la nation !
Curieusement, comme le montre le cas du colonel Picard, ou une étude faite par Serge Delwasse sur l'école polytechnique, l'armée était probablement partagée, exactement comme le pays. D'un côté elle était le pilier de "l'ancien régime", de l'autre elle était à la pointe du progrès et des idées nouvelles.
Ce que révèle le coronavirus est probablement un conflit de ce type. D'un côté l'appareil refuse toute critique, comme une menace existentielle, de l'autre, si l'on veut éviter le pire, il faut que l'on comprenne ce qui s'est passé.