Sources et ressources
Mots-clés : Joubert, Emily Dickinson, La Comédie française, contes littéraires, Rubens, Mozart, Asma Asmaton, Maria Farandouri, Ike Quebec
Si les sensations sont la règle des jugements, un coup de vent, un nuage, une vapeur changent la règle.
(Joseph Joubert)
• Un film sur Emily Dickinson
Un documentaire de Veronica Young réalisé en 1988. Présences : Richard Sewall, Anthony Hecht, Adrienne Rich et Joyce Carol Oates. Sous-titres : Paul Debas (paul.debas@yahoo.com) et la traduction des 'Poésies Complètes' réalisée par Françoise Delphy
Chaîne YouTube Eclair Brut.
Voir la vidéo en cliquant sur ce lien.
• Soirées-théâtre : La Comédie Française et France 5
La Comédie-Française met à disposition une partie de son répertoire. France 5 propose, à partir du dimanche 29 mars en prime à 20h50, une soirée théâtre "Au théâtre chez soi" pour voir et revoir les plus grands classiques du théâtre français interprétés par la troupe de la Comédie-Française.
A retrouvez également dans la nouvelle newsletter de France Culture "Culture maison"
À venir...
26 avril : Fanny, de Marcel Pagnol
3 mai : Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand
10 mai : Le petit maître corrigé, de Marivaux
17 mai : Les Fourberies de Scapin, de Molière ou Les Rustres, de Carlo Goldoni
24 mai : Roméo et Juliette, de William Shakespeare
Pour en savoir plus, cliquer sur ce lien.
• Trente contes littéraires illustrés
Une sélection par Gallica (BNF) de plus de 30 contes littéraires, dans des éditions illustrées par les plus grand : Gustave Doré, Arthur Rackham, Ivan Bilibine et bien d'autres.
/ARTS/
• Le "Stay At Home Museum" – Épisode 3: Rubens
Suivre cette belle visite de la maison de Rubens à Anvers en cliquant sur le lien
Ben Van Beneden, directeur de la Maison Rubens, ouvre les portes de la maison où l’artiste a vécu et travaillé. On se promène dans le jardin où Rubens a cherché l’inspiration, admire sa galerie d’art et pénétre même dans l’atelier du maître.
[Pour des sous titres en français, cliquer sur la petite roue des paramètres puis sur « traduire automatiquement » et choisir français (le résultat est plus que probant !)]
/MUSIQUE/
• Le quatuor avec hautbois KV 370 de Mozart
L’écouter en suivant ce lien – Chaîne YouTube du Hochrhein Musikfestival
Wolfgang Amadeus Mozart: Oboe Quartet in F-Major, KV 370 Alexei Ogrintchouk, Oboe | Baiba Skride, Violine | Veronika Hagen, Viola | Sol Gabetta, Cello I. Allegro (0:00) II. Adagio (6:30) III. Rondo. Allegro (10:00) Filmed @ Solsberg Festival 2017 www.solsberg.ch
• Asma asmaton, Άσμα Ασμάτων (Cantique des Cantiques)
par Maria Farandouri
Écouter en suivant ce lien.
Le compositeur de cette chanson, Iakovos Kambanellis, écrivain, poète, dramaturge, réalisateur grec, fut prisonnier au camp de concentration autrichien de Mauthausen, d’octobre 1943 jusqu’au 5 mai 1945. Il publia son récit Mauthausen publié en 1965. Ce texte poignant et original inspira le compositeur Mikis Theodorakis qui, dans La Cantate de Mauthausen, mit en musique des poèmes qu'Iakovos Kambanellis écrivit pour l'album. La chanson la plus célèbre en est Άσμα Ασμάτων (Cantique des Cantiques) dont la première interprète fut Maria Farandouri, que l’on entend ici.
On peut voir ici la partition et une traduction en anglais.
(Merci à Jacques Robinet)
• Ike Quebec (1964) - Ol` Man River
Dans l’album It Might As Well Be Spring, 2006 Blue Note. Alfred Lion, producteur.
Ike Quebec, tenor saxophone
Freddie Roach, orgue
Milton Hinton, basse
Al Harewood, batterie
Pour l’écouter, suivre ce lien
Ike Quebec est un curieux personnage, essentiel. De la génération qui précède les jeunes turcs du saxo ténor qui ont permis de définir la tonalité de la maison Blue Note à son apogée de 1955-1965, les Hank Mobley, Wayne Shorter et Joe Henderson, son style est daté, et éclipsé par conséquent par les innovations de ceux-ci. Quebec n’a certes pas pris d’assaut des barricades, mais son jeu de swing-to-bop irrigué du meilleur blues est somptueux.
Né en 1918 et danseur avant de devenir musicien, il est issu de grands groupes comme celui de Cab Calloway et d’innombrables tenues de bar de quartier jazz’n’jump. Au milieu des années 40, Quebec était déjà une star du juke-box du label Blue Note. Il y revient en 1959. Jusqu’à sa mort en 1963, le style québécois est resté fermement en mode swing-to-bop, avec de lourds mélanges de blues et de R&B. Ce n’est un hasard si deux des artistes qu’il a présentés à Blue Note (car il jouait pour le producteur Alfred Lion le rôle d’une sorte de conseiller), le saxophoniste ténor Dexter Gordon et le saxophoniste baryton Leo Parker, étaient ses presque contemporains et compagnons de voyage stylistiques.
Quebec a tout joué comme si c’était le blues, même la plus caucasienne des ballades, comme le titre de Rodgers & Hammerstein qui se promène lentement sur It Might As Well Be Spring. Son ton croise le papier de verre avec du velours, ses lignes sont vocalisées et simples, et sa maîtrise sophistiquée des changements est tempérée par frottis, notes courbées, klaxons et couinements (allez écouter, aussi). Lover Man et Willow Weep For Me, autres classiques, habitent ce territoire magnifique. Ol’ Man River, en revanche, il l’interprète avec une belle extravagance rococo au rythme débridé. J’adore Ike Quebec, on l’aura compris ! Il y a en lui du funambule.
Si vous voulez la première version enregistrée du morceau (issu de la comédie musicale Show Boat, crée en 1927 par Jerome Kern et Oscar Hammerstein II)
https://secondhandsongs.com/performance/68125
First recording by "Kenn" Sisson and His Orchestra (December 27, 1927)
Ou une interprétation vénérable (dans le film de 1951 qui reprend la comédie musicale) : Ol' Man River (From "Show Boat")
« Ici, nous travaillons tous le long du Mississippi,
Ici, nous travaillons tous tandis que les blancs s’amusent,
Tirant les bateaux de l’aube au coucher du soleil,
Sans connaître de repos jusqu’au jour du jugement dernier… »
(Merci à Auxeméry pour choix et commentaire)
Photo : lichen par Philippe Grand