Peter Henry Buck, connu aussi sous le nom de Te Rangi Hiroa, né d’un père irlandais et d’une mère maorie, obtient son diplôme de médecine en 1904 et rejoint rapidement le ministère de la Santé de la Nouvelle-Zélande en tant que médecin hygiéniste pour la santé maorie. Dans cette période il entre également en politique et sera élu en 1909 député de l’électorat maori du Nord. Le déclenchement de la guerre en 1914 met fin à sa carrière politique, et c’est pour lui le début d’une carrière militaire. De retour en Nouvelle-Zélande, Buck reprend sa carrière de médecin-hygiéniste de 1919 à 1927. Mais à l’époque il avait déjà publié de nombreux articles scientifiques sur divers aspects de la vie des Maoris et des habitants d’îles polynésiennes. Quand, en 1927, le Bishop museum d’Honolulu décide de mener une étude anthropologique systématique des sociétés polynésiennes, il invite Buck à participer à cette enquête en tant qu’ethnologue employé par le musée pendant une période de 5 ans. Fort de cette expérience, il deviendra le directeur du Bishop Museum en 1936, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1951.
On doit à Buck une documentation importante, et notamment sur les religions polynésiennes.
Dans son ouvrage de 1944, Arts and crafts of the Cook Islands, il précise la nature et représentation des dieux dans l’archipel des Cook.
Comme dans une majorité des îles de la Polynésie, les divinités principales sont Tangaroa, Tane, Rongo. Tangaroa est le créateur de toute chose, Rongo la divinité associée à la guerre et l’agriculture et Tane est associée aux artisans et à la pirogue. Mais leurs « représentations » vont s’avérer, et ce de manière étonnante, totalement différentes notamment dans le groupe des îles du sud de l’archipel.
Photos 1 et 2 : Peter Henry Buck resp. vers 1904 et vers 1930 © Alexander Turnbull Library, Wellington, New Zealand.