Magazine Bébé

Diabète gestationnel : diagnostic et surveillance

Publié le 27 avril 2020 par Encoreunblogdemere
Diabète gestationnel : diagnostic et surveillanceDiabete gestationnel : le test HGPO, l'interprétation des taux, ma réaction à la nouvelle, ma prise en charge et mon protocole de surveillance.

C'est le gros coup de massue de ce 6ème mois : la découverte d'un diabète gestationnel suite à mon test HGPO. Je vous avoue que je ne m'y suis pas encore faite et que je ne l'ai pas super bien pris... Je vous raconte en détail le diagnostic et comment va s'effectuer ma surveillance jusqu'à la fin de ma grossesse.

A lire aussi :

Dépistage et diagnostic du diabete gestationnel :

Suite à la suspicion de diabète gestationnel depuis le tout début de ma grossesse (taux de glycémie à jeun à la limite supérieure), mon gynécologue m'a prescrit un test d'hyperglycémie provoquée (HGPO) à réaliser en labo au 6ème mois. Dans un contexte d'épidémie COVID 19 et de confinement, il m'a fallu prendre un rendez-vous au laboratoire dès l'ouverture pour m'assurer que je ne serai pas en contact avec d'autres patients avant et pendant l'examen.

Comme pour Miniloute, j'ai beaucoup stressé pour ce fameux test : j'ai la phobie du sang et des aiguilles (info importante à retenir pour après...) et je fais souvent des hypoglycémies réactionnelles quand je mange trop de sucre. Ça n'a évidemment pas loupé : malaise à la première heure qui a nécessité que je reste allongée tout le temps restant de l'examen.
N'ayant quasiment aucun facteur de risque (à part mes 35 ans tous neufs) et étant prise en charge par une diététicienne avec un rééquilibrage de mon alimentation depuis 2 mois (qui a d'ailleurs permis une stabilisation de mon poids à +5kg depuis plusieurs semaines, merci Amanda !), je me disais que j'allais, comme pour mes filles, avoir un résultat négatif.

Quand j'ai reçu les résultats, on était samedi après midi, mon gynécologue n'avait pas accès à ses mails, j'ai donc du me fier à ce qui était indiqué sur le papier du labo. Tout avait l'air en ordre, sauf la fameuse glycémie à jeun qui n'était pas supérieure au seuil, mais égale à celui-ci. En gros, il faut être en dessous de 0,92 à jeun, et j'étais à 0,92. La feuille était formelle : il y a diabète si on est au dessus. Oui mais égal, ça fait quoi ?

En prenant plusieurs avis d'experts autour de moi (infirmiers, diététicienne, laborantins...), j'arrive à la conclusion que je ne fais pas de diabète mais qu'il faudra maintenir mon régime et surveiller la glycémie à jeun régulièrement. Vu mon profil (petit bébé, petit gabarit, pas de surpoids, pas d'hypertension -plutôt hypo- , bonne hygiène de vie) je me suis dit qu'on allait pas trop m'embêter avec ça.

Oui mais non.

Le lundi, mon gynécologue m'informe que je suis diabétique à cause de ce seul et unique taux égal au seuil. Comme ça, alors que je n'ai pas de facteur de risque, mais je ne suis pas docteur alors qu'est ce que j'en sais ? Je me dis qu'au pire je vais avoir droit à 1 ou 3 dextros (contrôle de glycémie à la maison avec un appareil) pour surveiller tout ça, et puis basta. Je continue de lire le mail : je suis d'office en protocole diabète gestationnel dans ma maternité, un endocrinologue va prendre contact avec moi, une infirmière également, il faut prévoir plusieurs prises de sang et échographies sur les prochains mois. Surveillance accrue, grossesse à risque, suivi hyper médicalisé. Je me sens mal, même un peu en colère. Contre le corps médical, contre moi-même.

Diabète gestationnel : diagnostic et surveillance

Et maintenant, on fait quoi ?

A partir de là, tout s'enchaine : je reçois un mail de la secrétaire de l'endocrinologue affecté à la maternité titré " DIABETE GESTATIONNEL " en majuscules (on dirait que le mail me crie dessus, ce qui renforce cette impression de honte d'ailleurs ^^') A l'intérieur, tout un tas de documents explicatifs sur le diabète de la femme enceinte, et le détail de ce qui m'attend :

  • Un entretien avec une infirmière pour me former sur l'alimentation et le diabète de grossesse
  • Une prescription pour me piquer 6 fois par jour pendant tout le reste de ma grossesse : pour l'instant cela reste de la surveillance (6 fois par jour tout de même, en envoyant à chaque fois mes taux voire la composition de tous mes repas via une application) mais on m'informe qu'il faudra peut-être avoir recours à l'insuline au dernier trimestre (soit dans 15 jours). Comme dit plus haut, j'ai peur des aiguilles et du sang : ça risque d'être marrant.
  • Un rendez-vous à prendre de toute urgence avec l'endocrinologue. Heureusement, vu le contexte, il se fera en visio.
  • Un rendez-vous à prendre avec mon gynécologue pour vérifier que mon bébé n'est pas trop grand ni trop gros : un comble quand on sait qu'il y a 15 jours je passais un contrôle pour un bébé trop petit... J'ai demandé un report au mois de mai pour éviter de sortir et coupler avec le rendez-vous du 7ème mois.
  • Un compte rendu régulier sur mon poids (mais ça, je le faisais déjà dans le cadre de mon rééquilibrage)
  • Une prise de sang à faire dans les prochains jours pour vérifier mon taux d'hémoglobine glyquée (indicateur de l'historique de la glycémie)
  • Un régime à suivre : après consultation de ma diététicienne, on choisit d'adapter celui que je faisais déjà. Objectif : répartir les prises de sucres sur la journée et tabler sur des aliments riches en fibres et sucres complexes à index glycémique bas. En effet, il faut équilibrer les apports en sucre et éviter les pics de glycémie.

Dire que je me prends un coup de massue est un euphémisme : je me sens punie, infantilisée, culpabilisée. Je suis évidemment en colère contre moi, mais j'éprouve un sentiment d'injustice. J'ai peur pour mon bébé, pour l'accouchement, pour le reste de ma grossesse alors que le contexte de pandémie et de confinement n'est déjà pas évident. J'ai l'impression de mettre mon bébé en danger. Les risques sont multiples : hypertension, césarienne, déclenchement, accouchement difficile, diabète qui persiste ou revient après la naissance...

Alors oui, je me plains, oui, il y a pire, mais ces ressentis m'appartiennent et j'ai le droit de me sentir triste, désemparée, en colère... Ça fait quelques jours que la nouvelle est tombée et je commence à peine à l'accepter.
Pour le moment, mes glycémies sont bonnes. Les contrôles sont effectués par mon mari parce que je ne peux pas le faire moi pour le moment : rien qu'y penser me rend malade (ouuuuh la petite nature, chacun ses phobies hein). Il faudra sans doute que je m'y mette pour pouvoir le faire seule au cas où, mais je vais attendre d'y être habituée.

EDIT : Depuis la rédaction de cet article et juste avant sa publication, j'ai eu un rendez-vous avec l'endocrinologue qui me suit dans le cadre du diabète gestationnel. J'ai donc commencé il y a 15 jours environ les contrôles de glycémie et les résultats sont bons. Je me pique désormais seule (même si ce n'est pas une partie de plaisir) et il a été convenu de baisser le nombre de contrôle à 4 par jour au lieu de 6. Prochain point dans un mois !

Bref, voilà où on en est pour le moment ! Je vous ferai une petit update d'ici quelques semaines pour vous dire comment ça évolue 😉

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Encoreunblogdemere 8916 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines