Ce qui fait que le feuilleton fonctionne, c'est le plaisir de se dire qu'il y a une suite! Le téléspectateur est bercé par sa série, ses personnages, ses intrigues. Et d'un coup, on arrête tout. Jusqu'à la semaine prochaine. Il y a un phénomène d'addiction par le manque. Devant son épisode, le téléspectateur vit le présent avec plaisir... et désire encore plus le futur pour connaître la fameuse fin... qui n'arrive jamais. Sans oublier la frustration de la saison qui se termine, où le désir de découvrir la nouvelle saison est très fort. Aussi, c’est sans compter sur l’impact incontournable de la plateforme Netflix qui contribue largement à l’engouement du public pour les séries. Cette entreprise américaine propose des films et séries télévisées en flux continu sur Internet et elle est implantée à travers le monde. Fondée en 1997, Netflix compte 167,09 millions d'abonnés fin décembre 2019.
Malgré ces éléments, nos séries ne sont pas toutes puissantes. Tout d’abord, elles doivent être correctes politiquement parlant : même si ce n’est pas clairement exposé dans les textes de lois, les producteurs s’entendent pour éviter d’exposer un bord politique. Il y a aussi des limites par rapport au contenu de celles-ci (scènes de violence, obligation des sigles -10, -16, etc…). Enfin, des limites de temps sont imposées, un épisode d'une série ne doit pas dépasser 50 minutes. En revanche, même si ces règles sont continuellement transgressées et que les séries font l'objet de sanctions sévères, cela n’empêche pas le public d’en être toujours plus friand. Il semble que le président Macron ne veuille pas sortir de la rhétorique du vocabulaire guerrier. Et même si certains le lui reprochent, il n’a peut-être pas tort. En effet, si nous devions faire un comparatif des faits avec d’autres conflits, comme...