Week-end dernier à Nantes. Comme à chaque fois que je retourne dans cette ville après une longue absence — et là, ça faisait un an — je suis très attentive aux changements, aux travaux en cours, aux nouveautés. Et ma première réaction, alors que mon keum nous menait vers notre port d’attache, fut : “ils ont rasé la patate électrique !”. C’était le surnom donné par les salariés d’une société à une sorte de cantine où ils se sustentaient régulièrement, et où, dans mon très jeune âge, il m’était arrivée de tester l’œuf mayo avec vraiment beaucoup de mayo. Aujourd’hui, on appelerait ça “restaurant inter-entreprise”, il y aurait un peu de déco et la mayo pour les œufs serait dans des petits étuis en plastique, ça fait moins grossir. Dans un même ordre d’idées, à l’emplacement de ce qui fut le modernissime centre Neptune dans les années 70, on a l’impression qu’il y a eu un tremblement de terre. Il y avait là salles diverses, parking, quelques boutiques, et un self où, au même âge que précédemment, je ne trouvais pas sordide de déjeuner sans voir la lumière du jour, sur des tables en formica orange, et où la saucisse de strasbourg/frites me semblait un summum de la gastronomie. Et aujourd’hui, plus rien, enfin presque. J’ignore ce qu’il y aura là par la suite.
Et enfin, dernière chose immuable : Nantes est toujours en Bretagne, rien n’a changé. Et cette fois, j’ai pensé à rapporter une preuve :