le marché chinois des cosmétiques
Les sociétés étrangères ont dominé le marché chinois des cosmétiques jusqu'en 2017. Selon Ubifrance, elles détenaient 60% d'un marché de 14 milliards d'euros. La France était particulièrement bien représentée avec des marques telles que L’Oréal Paris, Lancôme, Clarins et Dior. Au total, ils détenaient 32,77% des actions, devant le Japon et les États-Unis. Fin 2012, L’Oréal commercialisait 20 marques en Chine, parmi lesquelles Maybelline et L’Oréal Paris, dont la croissance était d’environ 12,4% par an. Les ventes en ligne de Clarins ont augmenté de 500% entre septembre 2012 et 2013.
Les marques de cosmétiques en 2013 vivaient dans un paradis en Chine. Explique Mike.
D'une manière générale, il y a trois ans, les sociétés et joint-ventures étrangères commercialisaient des marques haut de gamme tandis que leurs concurrents locaux restaient concentrés sur le bas et le milieu de gamme.
Emergence de groupes chinois
Cependant, le vent a tourné en 2014. Selon le China Shopper Report 2015, 2014 a été la première année au cours de laquelle les entreprises chinoises ont surperformé les marques étrangères. Les détaillants chinois ont contribué à 87% à la croissance du marché en 2014. Cela représente près de 70% de la valeur de marché dans vingt-six catégories de produits. Pour dix-huit d'entre elles, principalement dans le secteur des soins de la peau et des cosmétiques de couleur, les marques chinoises étaient plus vendues que les marques étrangères. Les raisons de cette tendance peuvent être l'influence de la politique éducative du gouvernement chinois qui encourage les consommateurs à acheter des marques locales, ainsi que la préoccupation croissante des Chinois pour leur apparence tout en prenant soin de leur santé. Cette sensibilisation et cet intérêt pour les produits naturels ont favorisé le segment de marché des cosmétiques à base de plantes inspirés de la médecine traditionnelle chinoise.
Les marques de beauté en Chine
C'est ainsi que le groupe Jala (en mandarin: 伽蓝 集团), grâce à des marques comme Chando (自然 堂) et Maysu (美 素), a connu un taux de croissance de 15% entre 2014 et 2015. D'autres marques comme Pechoin (百 雀 羚) , qui fait partie du groupe SPDC, obtient des résultats élevés avec une stratégie de développement ciblant les petites et moyennes villes avant d'entrer dans les mégalopoles côtières avec des produits haut de gamme de meilleure qualité. En d'autres termes, les marques cosmétiques locales avec un rapport qualité-prix plus élevé que les marques étrangères ont connu un boom de 10 à 15% en 2014. Les cosmétiques français en Chine perdent des parts de marché sur ce marché très concurrentiel. source CosmeticsChinaagency
Par rapport aux marques asiatiques qui font des efforts sur leur commercialisation et la qualité de leurs produits, certaines marques de groupes français comme L’Oréal Garnier ne peuvent pas suivre le rythme. «Garnier n'est ni assez bon marché ni assez luxueux. Les consommateurs chinois ne sont pas prêts à payer un prix élevé pour un br occidental, et à moins que ce ne soit clairement mieux », explique Shaun Rein, consultant chez China Market Research au Financial Times à propos du retrait de Garnier de Chine en 2014.