La campagne de déclaration des revenus 2020 démarre dans une situation très particulière pour les contribuables et pour les agents des finances publiques.
La crise sanitaire aggrave les fractures sociales et le confinement exacerbe l’injustice : celle subie par tous ces Français qui sans matériel informatique, sans Internet, sans personne pour les aider, se retrouvent encore plus fragilisés, plus démunis, plus marginalisés. Et les cadeaux fiscaux, ça n’est pas pour eux…
Un effort collectif. Ou presque.
Et si les premiers de cordée prenaient leurs responsabilités ? Le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), que Macron a supprimé en 2018, ne serait-il pas un moyen efficace de lutter contre les inégalités ? Plus efficace, en tout cas, que quelques ajustements purement cosmétiques (un calendrier modifié, des champs pré-remplis, un smiley qui vous met sur la bonne voie…), plus efficace que les honteuses cagnottes Leetchi prônées par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui ose ainsi demander aux particuliers de financer les dépenses engendrées par la crise.
Mais pour le gouvernement, le rétablissement de l’ISF n’est pas à l’ordre du jour. Quant à taxer les multinationales et les Gafa… circulez, y’a rien à voir.
Autant dire que les « jours d’après » s’annoncent aussi combatifs que ceux d’avant pour tous ceux qui, sur le front de la lutte des classes, ont plus de risque d’être asséchés par le mépris que noyés par le ruissellement.
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