Particulièrement sensible et sensibilisé par ma modeste pratique photographique personnelle, en amateur si peu éclairé, mon attention a donc été forcément retenue aujourd’hui par la découverte des résultats du concours international de photo journalisme « World Press Photo », en débutant par cet article. Mais le contenu en était si pauvre et limité que je suis resté sur ma soif… Seule la photo du lauréat m’est apparue dans toute sa splendeur, ce qui après tout aurait pu suffire. Bien que la tentation me fut grande de la partager avec vous ici, je ne le ferai pas, par respect pour le photographe, et ses droits. Ne vivent-ils/elles pas que par cela ?
(..et je pense alors aux @LouisWitter, aux Nnoman, aux Kraland, et tous les autres, femmes et hommes toujours au front, pointe avancée de cette plume dans la plaie que sont – ou devraient être 🙂 les journalistes, dont tant et trop d’entre eux ont été victimes de la répression policière dans notre propre pays…).
De toute façon, cette photo, vous la verrez exposée dans vos fils d’information par le biais d’un bon nombre de journaux mainstream. Il s’agit d’une photographie de Yasuyoshi Chiba intitulée ‘Straight Voice’, qui montre en plan rapproché un jeune homme récitant un poème au milieu de manifestants réclamant un régime civil à Khartoum, au Soudan.
Mais. Il me manquait des informations. Sur le contenu dudit poème, que j’aurais aimé partager avec vous. Sur l’organisation de ce concours, s’il s’avérait qu’il fusse par trop élitiste, réservé à des photographes confirmés, et fortunés, ce qui aurait eu l’heur de me déplaire. Sur les circonstances exactes dans lesquelles a été prise cette œuvre…. (« le contexte ! »). J’ai donc cherché.
Dans un autre article, j’apprends qu’elle a été prise le le 19 juin 2019 très exactement. Que Yasuyoshi Chiba est un photographe japonais basé à Nairobi, au Kenya, à près de 3000 kilomètres de là, donc.
La photo a été prise au milieu d’habitants de la capitale soudanaise qui scandent des slogans, récitant un « poème de protestation ».
Sur cette révolution soudanaise,voici ce que l’on peut présenter comme premiers éléments d’information :
Là, on nous dit que c’est « l’énergie collective » de la révolution au Soudan qui a été primée… Un article qui, enfin (merci France24 : du vrai journalisme), nous décrit enfin le contexte :
Un photographe français, Romain Laurendeau, a remporté le premier prix dans l’autre grande catégorie du concours, « Reportage photo de l’année », avec sa série d’images en noir et blanc sur la jeunesse algérienne au centre d’une révolte massive l’année dernière.
Dans la série de photos primée de Nicolas Asfouri, on trouve des écolières à Hong Kong, vêtues de bleu, portant des masques et se tenant la main, ou encore un manifestant qui court avec un parapluie rouge et un panneau jaune, sur lequel est écrit « AMOUR ».
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