Quatrième de Couverture
La magie et la noirceur de Nasty lui ont permis de survivre aux attaques du maléfique Incy. Mais sera-t-elle de taille face à Reyn, son éternel amour et… ennemi de toujours ?
Mon avis
Dans ce troisième et dernier tome nous touchons enfin du doigt le puzzle dans son ensemble, les pièces manquantes s’insérant au fil de la lecture. Comme dans sa saga précédente, Cate Tiernan tient une bonne idée de base mais ne fait malheureusement que la survoler, elle n’utilise pas le plein potentiel de ce qu’elle entreprend et c’est très frustrant. Je comprends que le public visé et le format choisi peuvent se satisfaire de cette bulle de superficialité puisque j’ai quand même apprécié ma lecture mais je regrette, mais comme je regrette… Je regrette vraiment qu’elle n’aille pas au fond des choses comme elle a pu le faire avec sa saga Sorcière. Heureusement, je me suis fait une raison avec Balefire et j’ai pu me contenter de ce que Cate Tiernan a bien voulu nous donner.
Ce tome est celui de l’épanouissement pour Nasty malgré les doutes, les épreuves. Elle se lance dans un projet, imagine un futur à court terme, ce qui est un grand pas en avant pour elle. Finalement, Nasty incarne les jeunes adultes qui se laissent porter par le courant durant trop longtemps et qui n’osent plus entreprendre. Elle est l’image de cette phase de transition difficile entre l’adolescence et la vie d’adulte, ce moment où tout nous semble insurmontable, où le farniente est une excuse à la peur de se vautrer. Notre héroïne comprend que c’est par baby steps qu’il faut avancer, que se projeter sur deux mois plutôt que deux ans permet de ne pas avoir peur du vide.
Le dénouement autour de ses origines est un peu trop facile, notamment parce qu’il n’y avait pas vraiment eu de construction de cette dernière intrigue dans les deux tomes précédents mais, EH, je n’attendais pas grand-chose de cette saga et le lâcher prise m’a permis de me dire « okay cool ça passe ».
Je retiendrai de cette lecture que j’avais envie de relire des histoires de magie, de sorcières sans me prendre la tête, juste en tournant les pages et que ça a marché. Et je sais qu’après ce petit interlude où lire la bibliographie de Cate Tiernan me tenait à cœur j’aurai besoin d’une intrigue bien plus travaillée et exploitée pour me plonger dans de futures lectures magiques.
Je ne conseille pas cette saga parce que, franchement, ce n’était pas un chef d’œuvre mais si vous ne voulez pas vous prendre la tête ou que c’est votre came, faites-vous plaisir !